gaucher: "La Coupe du monde? Mieux vaut penser à l’Autriche". Raspadori avant-centre

A Vienne, le coach présente la dernière épreuve de 2022, un remake de ce qui « a été l’une des courses les plus difficiles » du Championnat d’Europe. Et sur le favori de la Coupe du monde…

De notre correspondante Fabiana Della Valle

Le climat est rude et l’ambiance ne peut pas être au top, pas seulement à cause des températures décidément moins accueillantes que celles de Doha. Alors que tout est prêt au Qatar pour l’inauguration de la Coupe du monde, l’Italie s’apprête à affronter l’Autriche dans la dernière épreuve d’une triste année 2022, qui a débuté au printemps avec l’échec de la qualification pour la phase finale de la Coupe du monde. Le visage de Roberto Mancini en dit long : il éviterait volontiers les questions sur ce qui s’est passé, mais il ne le peut pas. « Cela n’est pas passé depuis mars », a-t-il déclaré il y a quelques jours et les concepts et les sentiments sont restés les mêmes. « La souffrance est là et sera là jusqu’à la mi-décembre, mais on n’y peut rien, il faut se résigner à la souffrance. La prochaine fois, il faudra être plus précis. Mieux vaut parler du match d’aujourd’hui ».

RYTHMES ÉLEVÉS

L’Autriche qui rappelle un moment dont le sélectionneur se souvient avec beaucoup plus de plaisir, le Championnat d’Europe remporté en 2022, lorsque l’adversaire de demain affrontait l’Italie en huitièmes de finale. « Je pense que c’est un bon test – dit Mancini -, surtout pour les jeunes joueurs, nous pouvons nous améliorer par rapport au dernier match amical à Tirana. Nous allons changer de joueurs, mais il faut se rappeler que le match contre l’Autriche a été pour nous l’un des plus difficiles du Championnat d’Europe. C’était le match le plus dur car c’était le premier KO. C’est une équipe très agressive, elle a des joueurs qui viennent de la Bundesliga et qui ont l’habitude d’avoir un rythme très élevé. »

REDÉMARRER

Les jeunes, l’envie de reprendre la place que mérite l’Italie, la blessure qui brûle encore beaucoup : le dernier test de l’année peut devenir le point de départ d’un avenir que l’entraîneur voit radieux, ayant déjà posé de bonnes bases : « Je pense que l’équipe a déjà montré juste après l’élimination qu’elle avait la volonté de rebondir immédiatement. En Ligue des Nations, nous n’avions pas un groupe facile mais nous avons réussi à nous qualifier. Ce jeu au niveau tactique va nous permettre de voir des situations que nous avons essayées pour la première fois à Tirana, il est probable que nous verrons un 3-4-3. Les joueurs que nous avons appelés nous donnent des réponses positives, même s’ils sont jeunes et ont besoin de jouer plus. J’ai aussi eu de bonnes sensations de la part de ceux qui ont été appelés pour la première fois, malgré le peu de place dans les clubs. »

PRISE CENTRALE

Un trident qui devrait avoir Giacomo Raspadori comme pivot central, celui sur lequel Mancini a déjà misé depuis un certain temps. « Raspadori est un joueur avec de grandes qualités même s’il ne joue pas souvent, malgré cela il progresse considérablement. Il peut devenir un avant-centre atypique, je ne sais pas s’il aura une évolution de ce type, il peut aussi bien faire avec un autre attaquant à ses côtés ».

ARGENTINE PRÉFÉRÉE

Enfin, un jugement sur les « Italiens » d’Autriche, c’est-à-dire les trois qui évoluent en Serie A (« Ce sont de bons joueurs, surtout Arnautovic qui a été l’un des meilleurs talents de ces 15 dernières années, il est bon pour faire équipe jouer ») avant de conclure par son favori pour la Coupe du monde : « Il y a beaucoup d’équipes fortes, si je dois faire une remarque sur l’Argentine, ce n’est pas parce qu’ils nous ont battus mais parce que j’y ai vu un grand esprit d’équipe ». Cela aurait été bien d’être là, mais au lieu de cela, nous devrons souffrir jusqu’à la mi-décembre, tous ensemble.



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