Garbisi jr : "Je me compare à Paolo, mais pas sur notre façon de jouer. Nous nous battrions"

Alessandro, 9 de l’Italie des moins de 20 ans et de Benetton, en attente d’un appel à l’équipe nationale senior aux côtés de son frère milieu de terrain d’ouverture. “Il y a toujours eu de la compétition entre nous, j’ai gagné plus. Je m’inspire de Dupont, mais le milieu de terrain qui joue le mieux le rôle reste Aaron Smith”

Francesco Palma

26 mai
-Milan

L’un des jeunes joueurs les plus prometteurs de la dernière couvée italienne : Alessandro Garbisi, demi de mêlée de Benetton et de l’équipe nationale des moins de 20 ans, après avoir signé avec l’équipe de Trévise jusqu’en 2025, vise encore plus haut. L’espoir, bien sûr, est de porter le maillot de l’équipe nationale senior, peut-être avec son frère Paolo, qui est déjà devenu l’un des éléments clés de cette équipe.

Garbisi, avez-vous déjà parlé à Crowley avant la convocation pour la tournée estivale ?

“J’ai parlé à Crowley il y a quelques mois, après le match contre l’Irlande en équipe nationale senior. Il m’a dit que je terminerais les Six Nations avec l’équipe nationale des moins de 20 ans parce que c’était juste, et qu’en ce qui concerne une éventuelle convocation pour la tournée estivale, il évaluerait combien et comment je jouerais avec Trévise. Bien sûr, l’espoir d’être appelé est là, espérons qu’il se réalisera ».

En attendant, avec les moins de 20 ans, vous avez disputé le meilleur tournoi de votre histoire…

« Je pense que ces dernières années, le niveau des moins de 20 ans a monté, et cela nous a poussé à relever encore la barre. Ce n’était pas facile, mais nous étions un groupe ambitieux et conscient de ce que nous pouvions faire. Tout le monde a fait un super boulot, certains dans les clubs et d’autres dans les académies, pour se préparer à un Tournoi des Six qui nous a donné beaucoup de satisfaction, dont évidemment la victoire face à l’Angleterre. On sortait d’un mauvais match en France, et surtout il faut rappeler que notre groupe n’avait jamais joué à domicile, car le tournoi 2021 s’est joué entièrement au Pays de Galles, donc l’envie de bien faire devant notre public a aussi beaucoup compté. “.

Votre génération sera la dernière à suivre l’ancien parcours de formation. Comment pensez-vous que le développement des jeunes va changer maintenant ?

“Bien sûr, je ne sais pas comment ça va se passer, les prochaines années nous diront les résultats de ce changement, donc je n’irais pas trop loin. Je peux seulement dire que ces derniers temps, le chemin parcouru jusqu’à l’année dernière a porté ses fruits, car les moins de 20 ans se sont très bien passés. Voyons maintenant si ce changement apportera des améliorations ou une aggravation ».

Il a également fait ses débuts chez Benetton, dans une saison de hauts et de bas : que s’est-il passé cette année ?

“Il y a eu tellement de changements, à la fois dans le staff et dans le pool de joueurs, et par conséquent, il n’est jamais facile de s’intégrer à autant de nouveaux arrivants. On a manqué de régularité, on a souvent échoué à maintenir le même niveau pendant 80′ et pour cette raison on a lâché tellement de matchs qu’on aurait pu gagner, après avoir été en tête. Il faut aussi regarder les aspects positifs de ces performances, et le fait qu’on ait souvent été devant face à de grandes équipes est quelque chose d’important ».

Quelle relation y a-t-il avec Paolo (le frère aîné, ouverture de l’Italie et de Montpellier, ndlr) au niveau du rugby ? Comparez-vous souvent ?

“Depuis l’enfance, il y a eu beaucoup de compétition entre nous, dans les années de jeunesse, j’ai gagné beaucoup plus que lui parce que mon année avait une équipe plus forte, donc il y avait toujours un” défi “entre qui gagnait le plus. Naturellement, en grandissant, nous nous sommes occupés du chemin personnel. Bien sûr on parle beaucoup, même maintenant qu’il vit une toute autre expérience à Montpellier, et on parle de ce qu’on fait dans nos clubs et de ce qu’on pourrait un jour faire ensemble. Étant de deux années différentes on n’a jamais été sur le terrain en même temps, mais j’ai commencé à jouer au rugby parce qu’il l’a fait, donc j’aimerais pouvoir jouer ensemble ».

Vous a-t-il déjà donné des conseils de “grand frère” sur ce qu’il faut faire sur le terrain ?

“On parle du déroulement des matchs en général, sans trop toucher aux performances individuelles, sinon on finirait forcément par se battre (rires, éd) “.

Avec qui aimeriez-vous jouer pour l’équipe nationale, à part bien sûr Paolo ?

«Sûrement Leonardo Marin et Tommaso Menoncello. Je connais le premier depuis que j’ai 5 ans, le second depuis que j’ai 14 ans. Atteindre cet objectif ensemble serait merveilleux”.

Un demi de mêlée qui vous inspire ?

« Je ne peux pas ne pas dire Dupont : il gagne tout, c’est un phénomène à 360°, il sait tout faire et a beaucoup de qualités, même pas requises par le rôle, d’ailleurs parfois il joue aussi l’ouverture. Pourtant, le joueur qui exprime le mieux ce qu’est le rôle de demi de mêlée, c’est Aaron Smith ».



ttn-fr-4