Garant : 1 129 grèves en 2023, près de 40 % dans les transports


En 2023, on note une « tendance sensiblement stable par rapport à l’année précédente » avec 1.649 grèves proclamées (1.618 en 2022) dont 1.129 ont été réalisées (une de plus qu’en 2022), et « une nette diminution sur dix ans » ( 2 330 proclamations en 2012, avec 1 375 grèves réalisées) ». Ainsi la présidente de la Commission pour garantir l’application de la loi sur les grèves dans les services publics essentiels, Paola Bellocchi, dans le rapport annuel. Sur les 1.649 proclamations, 639 concernent le transport de voyageurs (aérien, ferroviaire, maritime, public local), avec 449 grèves menées (près de 40%).

Dimension locale pour plus de 80% des grèves

« La Commission mène une intense activité d’intervention non seulement dans les grandes grèves nationales, mais aussi, de manière moins frappante, dans tous les conflits mineurs. Des pans entiers des services publics essentiels sont touchés par des conflits purement locaux, mais ayant un impact quantitatif important. Sur 1 129 grèves menées en 2023, 920 ont une dimension locale, soit bien plus de 80 % ». C’est ce qu’a souligné la présidente de la Commission pour garantir l’application de la loi sur les grèves dans les services publics essentiels, Paola Bellocchi, en illustrant le rapport annuel de l’Autorité à la Chambre. « Il s’agit de revendications issues de la gestion quotidienne des relations de travail (pénurie chronique de personnel, répartition des charges de travail, équipes, heures supplémentaires, reconnaissance des indemnités), qui multiplient les opportunités de conflits », a-t-il ajouté, affirmant que « sous contrôle ce micro- Il convient de remédier au conflit par des interventions préalables à l’annonce de la grève visant à encourager une certaine forme de déflation du conflit : ceci à travers l’expérimentation préventive des procédures de refroidissement et de conciliation, obligatoires par la loi, au strict respect desquelles la Commission s’emploie constamment . Les résultats – a également souligné Bellocchi – ne sont pas pleinement satisfaisants et une réflexion particulière doit être consacrée à cet aspect. La gestion de la loi 146 pourrait trouver de nouveaux espaces de développement en valorisant adéquatement, plus que ce qui a été fait jusqu’à présent, les outils internes de règlement des conflits prévus dans le système des relations syndicales ».

Des bilans testés par l’externalisation

« L’équilibre du système des relations sociales est mis à l’épreuve par une nouvelle organisation des services publics essentiels, qui conduit à externaliser la gestion d’un grand nombre de ces services. Comme pour toutes les activités à forte intensité de main-d’œuvre, dans lesquelles le coût du travail constitue le poste de dépense le plus important, cela se fait par le biais de contrats et de sous-contrats « à la baisse » qui, dans certains secteurs relevant de notre compétence, se manifestent par des différences salariales considérables dues aux différents conventions collectives appliquées, qui sont pires que celles spécifiques au secteur ». C’est ce qu’a souligné la présidente de la Commission pour garantir l’application de la loi sur les grèves dans les services publics essentiels, Paola Bellocchi, lors de l’illustration du rapport annuel de l’Autorité, faisant référence à l’année 2023, à la Chambre. « La gestion externalisée des services alimente des situations de précarité généralisées et génère, assez souvent, la pratique déloyale de retards prolongés dans le paiement des salaires des travailleurs, presque toujours dus au manquement du client (souvent un organisme public) à fournir les fonds nécessaires. ressources nécessaires à l’entrepreneur pour réaliser la prestation. Le non-respect de l’obligation de rémunération – a-t-il expliqué – continue de représenter, au cours de l’année de référence, la moitié des causes de conflits dans le secteur de l’hygiène environnementale dans les régions du sud et dans le secteur des services municipaux externalisés. Un conflit qui ne sert pas à obtenir plus de droits, mais à exiger le respect de ceux qui existent, contenus dans le contrat de travail ».

En savoir plus



ttn-fr-11