Gangmastering, coup de projecteur sur des entreprises fictives et connivence au sein de l’AP


Sur la table des enquêteurs, il n’y a pas seulement la mort de Satnam Singh, l’ouvrier indien décédé dans la campagne latine, après l’amputation de son bras avec une machine agricole et le transport brutal devant sa maison, avec le membre jeté. dans un fruit de boîte aux lettres. C’est tout un système de gangmastering et d’exploitation de l’immigration clandestine qui fait l’objet d’une enquête depuis 2016, qui fait l’objet d’enquêtes approfondies de la part des procureurs et des carabiniers de Latina.

Des réflexions qui ont conduit à mettre en évidence une série de personnalités standardisées dans le recrutement de main d’œuvre et également à mettre en évidence un système d’entreprises « papetières », dépourvues d’activités réelles, ne servant qu’à faire venir clandestinement des immigrés avec de faux contrats de travail.

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Dans un rapport envoyé à la Préfecture, établi grâce aux dossiers du commandement provincial des Carabiniers, on lit que « l’exploitation des travailleurs pendjabis des zones d’origine à l’Agro Pontino, organisée à travers des chaînes migratoires, est en mesure d’offrir au moment du recrutement, un ensemble complet de services comprenant les frais de transfert, l’accueil à l’arrivée, avec hébergement inclus, le placement en emploi majoritairement dans le secteur agroalimentaire ».

L’exploitation est une histoire qui dure ici depuis trente ans. Selon les enquêteurs, c’est déjà dans ce type de recrutement qu’a lieu le premier délit : la demande d’argent à des intermédiaires, jusqu’à 20 mille euros par personne, ce qui oblige l’immigré et sa famille à s’endetter presque à vie. Un fait qui compromet évidemment encore plus la possibilité de s’émanciper et de dénoncer le gangmastering : «La coercition directe et indirecte exercée contre les Indiens et leur condition de vulnérabilité influence fortement la capacité d’autodétermination», lit-on encore.

En savoir plus

Les enquêteurs l’ont révélé et les syndicats l’ont confirmé : souvent derrière ces trafics se cachent des entreprises fantômes qui proposent un travail fictif, utile uniquement pour obtenir un permis et faire venir un immigré, peu susceptible de signer ensuite un contrat régulier. Le rapport des enquêteurs indique qu’il existe une « prolifération d’entreprises fantômes – souvent gérées par le crime organisé – qui, grâce à l’embauche et au licenciement ultérieur de faux travailleurs agricoles, assurent un profit important sur les avantages perçus par leurs employés », en outre « à au détriment des caisses de l’INPS », car parfois ces entreprises ne servent aussi qu’à « atteindre le nombre de jours de travail qui donnent droit aux prestations de sécurité sociale ».



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