Par Hartmut Kascha

Tout devait se passer très vite lundi soir.

La police a traversé Kölsa (Elbe-Elster) vers 17 heures, demandant aux habitants de quitter leur domicile. Les flammes ont déjà ravagé la porcherie d’engraissement voisine (2000 truies reproductrices) et se sont approchées menaçantes des habitations.

Johanna (85), Hannelore (82), Gisela (67), Erhard (67), Wolfgang (81), Ruth (81) et Adalbert (79) sont également montés dans deux bus mis à disposition. « Je viens d’appeler mon mari : Wolfgang, n’oublie pas les pilules », dit Ruth. Les autres ont aussi pensé à leurs médicaments en premier. « Ils étaient la chose la plus importante pour nous lorsque nous avons fui l’incendie », explique Gisela.

Le retraité Wolfgang (81 ans) a tout juste pu mettre son pipi Jack Russel (12 ans) sous son bras Photo : Silvio Burger

Puis ils ont rapidement mis dans leurs poches leurs cartes de vaccination et d’identité, la CE et les cartes de crédit, y compris les téléphones portables, et c’est parti pour la « maison d’hôtes » à Falkenberg, à trois kilomètres de là.

DRK et THW y ont installé des lits de camp. Salade de pommes de terre et saucisses étaient servies. Il y avait du thé, du café et de l’eau. « Tout était bien préparé », explique Hannelore.

Les retraités ne pouvaient pas dormir la nuit. Erhard : « Nous avons pensé à nos maisons sans arrêt.

Feu de forêt près de Falkenberg : La nuit, les rouleaux de feu continuent de se frayer un chemin à travers les champs secs et les forêts

Le rouleau de feu continue de se frayer un chemin à travers les champs secs et les forêts la nuit Photo: Jens Berger

Puis mardi après-midi le feu vert : « Nous avons pu sauver votre propriété. Vous pouvez revenir en arrière. L’évacuation a été levée.

Fantastique nouvelle pour tout le monde. Mais surtout pour Hannelore : « Je suis née à Kölsa et j’y ai toujours séjourné. Je n’aurais pas bougé. »



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