Frietboer Jan s’arrête après 52 ans et tout le village se mobilise pour cela


Après 52 ans dans le secteur des puces, Jan Haen (67 ans) ferme son entreprise emblématique à Udenhout. Trois générations sont dans le métier depuis 1902, mais mercredi les dernières frites dorées seront frites. Tout le village sort pour une dernière frite, un câlin ou un selfie. « C’est extrêmement chargé ! Génial », dit Jan, rayonnant.

« Klaxonnez pour janvier ! Il met le couvercle sur la poêle », peut-on lire sur une banderole d’un mètre de large au-dessus de la route devant la friterie. Toutes les quelques minutes, des klaxons forts peuvent être entendus dans le magasin. « Cela a duré toute la journée », sourit Jan. « Je pensais que ce serait un adieu tranquille, mais cela a été extrêmement chargé pendant des semaines. Ils étaient dehors jusqu’à hier », sourit-il. « Je ne m’attendais pas à ça. »

Des fleurs ou une carte faite maison : toutes les quelques minutes, un client arrive avec une histoire. « J’ai pensé un instant à un selfie. J’ai vraiment envie de lui exprimer ma gratitude ! C’est un personnage clé du village », s’amuse Jan de Laat, client régulier, qui capture la friterie pour la postérité. Ils font d’ailleurs déjà la queue vers 15 heures mercredi après-midi. « Ce soir, cela fera une heure d’attente », prédit Jan.

« Les mariés sont arrivés tout habillés. »

Après toutes ces années derrière la poêle, Jan regorge aussi d’histoires en or. « Des mariés sont entrés dans le magasin en grande tenue, voile et tout. Ils m’ont donné 20 euros pour toutes les croquettes qu’ils avaient volées au distributeur quand ils étaient jeunes. Avec intérêts, heureusement », rigole Jan. « J’ai aussi reçu une carte d’Australie. Les frites manquaient tellement à quelqu’un qui avait émigré. »

Un mur avec des photos anciennes apporte de la mélancolie. L’entreprise démarre donc en 1902, lorsque grand-père Henri ouvre une boulangerie. Le père Piet reprend alors l’affaire. En 1950, un distributeur automatique est ajouté pour ceux qui sortent : uniquement le week-end. Plus tard, la boulangerie disparut et devint une cafétéria. « J’ai travaillé pour mes parents pendant près de dix ans et j’ai repris l’entreprise en 1981 », déclare-t-il fièrement près du mur de photos. Depuis, presque rien n’a changé à l’intérieur.

« Cent heures par semaine dans le métier. »

« Avant, je travaillais cent heures par semaine dans l’entreprise. Aujourd’hui encore, je travaille encore 75 heures », poursuit le principal fabricant de puces. « Cela devient de moins en moins possible physiquement, il faut travailler très vite dans notre métier. Donc c’est un sentiment mitigé. Il faut mettre un terme à tout ça à un moment donné. »

Les clients de la Cafetaria ‘t Haantje sont plus que élogieux à propos de leur séjour en janvier. L’un d’eux commande vingt frikandels. « Alors c’est bon, la dernière fois », rit-il. « Les frites les plus savoureuses de la région ! Il va me manquer. Personne ne peut rivaliser avec les délicieuses frites de Jan », déclare Janneke Leeijen, une cliente régulière. Simon Janssens : « Il calcule tout dans sa tête. Un homme sympathique et passionné. »

« Je mange encore des frites tous les jours. »

Jan n’a pas d’enfants et aucun successeur n’a été trouvé. « Je postule pour un emploi quand je m’ennuie », dit-il en plaisantant. Alors pourquoi ne pas acheter un Airfryer pour votre maison ? « Je ne pense pas ! Les frites doivent provenir de la friteuse ! J’aime toujours manger des frites tous les jours. »

Un selfie avec la friterie !  (photo : Omroep Brabant).
Un selfie avec la friterie ! (photo : Omroep Brabant).

Jan est jeune ici, mais il est bien sûr derrière la casserole (photo : Omroep Brabant).
Jan est jeune ici, mais il est bien sûr derrière la casserole (photo : Omroep Brabant).

Joli coup de klaxon !  (photo : Omroep Brabant).
Joli coup de klaxon ! (photo : Omroep Brabant).



ttn-fr-32