Frattesi, le nouveau leader de l’Italie : maintenant il décolle vers l’Inter d’Inzaghi

Le milieu de terrain de Sassuolo a montré qu’un club de la « haute » Europe est digne, mais il ne parle pas de l’avenir : « Sinon Carnevali m’envoie des messages… »

De notre correspondante Andrea Elefante

Il adorerait jeter son téléphone pour profiter des vacances, mais Davide Frattesi sait déjà qu’il ne le fera pas. Il ne le jettera pas parce qu’il est conscient que ce sera son jour, que cet affichage s’allumera souvent. Même si à Coverciano, avant de s’envoler pour la Hollande, il avait dit : « J’ai demandé à mon agent de ne m’appeler que s’il y a des propositions importantes ». C’était aussi une façon de se concentrer sur la parenthèse bleue et maintenant Frattesi sait aussi une autre chose, celle qui compte le plus : avoir reporté le moment de détente de deux semaines pour faute, en effet grâce à cette Ligue des Nations, a peut-être changé une autre pièce. de son destin. Les plages d’Ibiza et de Sardaigne n’ont pas attendu en vain.

S’il fallait une confirmation, c’est maintenant très clair : Frattesi est prêt pour une grande équipe, il est prêt à jouer en Europe. Il est prêt pour l’Inter, si l’avenir montre que certains signaux du marché n’étaient pas de la fumée et de la fumée. Car il a montré qu’il était déjà un joueur digne d’une dimension européenne. Lui aussi commence à s’en convaincre : « Des matches comme ceux-là – disait-il hier après le but contre les Pays-Bas – valent trente dans le championnat italien : différents niveaux, différentes physiques. Nous avons des jeunes avec qui travailler, mais contrairement à d’autres équipes nationales, nous n’avons pas d’expérience internationale. Alors ces jours-ci je volerai beaucoup de choses et je les emporterai dans mes bagages. Sachant que je dois encore beaucoup travailler, car le talent n’est pas ce que j’ai de mieux ».

Vous ne le penseriez pas, étant donné ce qu’il a fait en Hollande. Deux matchs en entrée, deux grands matchs. Le meilleur de l’Italie contre l’Espagne, presque le meilleur hier et le « presque » n’est dû qu’au match stratosphérique de Dimarco. Et de toute façon : le pied dans le 1-0 avec la croix qui a inspiré le talon de Raspadori ; le but 2-0, transposition dans le football de la théorie selon laquelle l’attente de plaisir est elle-même plaisir. Même si ces minutes ont été passées à attendre de comprendre si le 2-0 serait validé, il les a passées à penser davantage au but qui avait été annulé contre l’Espagne : « Au début, j’étais convaincu que je l’avais frappé à l’épaule, puis j’ai commencé dire qu’ils ont annulé ça aussi : on aurait bouclé la boucle, mais je l’ai fait même avec la dernière fois. Ça s’est bien passé… ». Et puis, un cercle vraiment fermé, aussi la passe décisive pour le 3-1 de Chiesa : une réflexion rapide comme la vision de l’action et du mouvement de son coéquipier.

Frattesi va souvent vite : il l’a fait cette année et ces derniers jours. Ce n’est pas un hasard si l’importante proposition dont l’agent devrait lui parler existe déjà : l’Inter est très chaud, il devance la Juve, la Roma et Milan (les autres clubs qui ont jeté leur dévolu sur les bleus), mais ça ne sert à rien essayer avec lui, parce que le garçon est crash-testé. «Après l’expérience de l’an dernier, je suis serein, j’ai l’habitude. Et dans tous les cas il faut demander au réalisateur (Giovanni Carnevali, ndlr), sinon il va m’écrire des messages… ». Ici, même le PDG del Sassuolo a dû déjà lui écrire : caresses de reproche, disons-le. Parce que Frattesi n’a jamais parlé de l’Inter, mais ces derniers jours à Coverciano il a éparpillé des indices à lire attentivement, si on ne veut pas dire très clair. Un: «Je sais qu’un jour j’irai dans une autre ligue, mais maintenant je dois grandir en Italie». Deux : « Le jeu du club sera aussi important dans mon choix. Pour moi, un milieu de terrain à trois, c’est mieux là où il faut une mezzala». Trois : « Barella a toujours été ma référence, la meilleure des raids. Avant je l’étudiais en vidéo, maintenant je le vois de près». Voir Frattesi près de Barella est le projet idéal de l’Inter, et dans ce milieu de terrain à trois dont parle Davide, Inzaghi aurait deux attaquants redoutables, pour un 3-5-2 encore plus vertical. En effet, beaucoup plus vertical. Le marché le dira, alors que les deux ont déjà disputé un match ensemble lors des quatre dernières journées : 76′ jeudi face à l’Espagne, 15′ hier avec la maxi reprise. Et on ne peut pas dire qu’ils étaient mauvais.



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