Bien que Christina Aguilera ait été le clou de la journée de samedi à Mallorca Live, même s’il était si rare de la voir jouer en Espagne, ou ailleurs qu’aux États-Unis, elle n’a vraiment pas représenté la meilleure de la journée pour les raisons énoncées. . C’est François-Ferdinand, au contraire et malgré les fois où nous avons pu les voir en direct, qui a emmené le chat à l’eau.

Samedi, l’organisation de Mallorca Live s’est améliorée, mais moins de monde s’y est rendu, et plus de stands de nourriture et autres stands vendant des vêtements, des accessoires, des tatouages… même le magasin de disques ont été installés. fuyez Il est revenu sur les lieux avec des boîtes de CD et des T-shirts suspendus. Cela ressemblait à une foire. Ironie du sort, c’est la première fois que je rencontre un magasin de disques dans un festival.

La scène « GNV » de Mallorca Live accueille des propositions particulièrement intéressantes, telles que la Paco Moreno, rumero « outsider » (même s’il ne s’identifie sans doute pas à ce label) qui s’est fait connaître grâce à ses sorties limitées au format cassette, et qui commence à donner ses premiers concerts. Ses chansons raréfient la rumba classique aux voix autotunées et schtroumpfées, et c’est ce que l’on retrouve dans son concert, pour le plus grand plaisir d’un public ravi de l’attitude « rogue » qui se promène sur scène. Moreno joue avec une guitare électrique et un ordinateur portable, et n’offre en aucun cas l’un des « pires concerts que vous n’aurez jamais vus », comme il le dit avec ironie.

Andrés Iglesias

Si l’affiche de Mallorca Live se caractérise par quelque chose, c’est aussi en donnant une tribune à des artistes ou groupes qui ne bénéficient plus forcément d’une grande « hype », mais qui continuent d’être au top de leur forme. Temples Ils ont depuis longtemps cessé d’être l’un des nouveaux groupes préférés des magazines spécialisés, mais ils ont toujours leur public précisément parce que leurs chansons, basées sur le son du rock psychédélique des années 70, sonnent totalement intemporelles, comme ‘The Golden Truth’, ‘Hot Motion’ ou encore cette face B appelée ‘Ankh’ que les Anglais ont décidé de récupérer en cadeau à leurs followers. Le fausset sur ‘You’re Both on Something’ aurait fonctionné il y a 40 ans et c’est le cas maintenant. Bien sûr, les membres de Temples ne renoncent pas à une certaine composante anachronique de leur look qui fait clairement appel à la nostalgie.

Ceux qui sont vraiment dans leur « fleur de l’âge » sont Rufus T. Luciole. Victor Cabezuelo dit qu’il « panique » de partager une facture avec des artistes aussi importants, mais pour la foule de personnes réunies à son concert, il est clair que l’important concert de Mallorca Live est le leur. Ceux d’Aranjuez offrent un set passionnant malgré les problèmes antérieurs qui ils vivent con el equipo de Supergrass, que se apodera de la batería que estaban usando para ensayar e incluso llega a colocar a cuatro personas para custodiarla, cuando ambos grupos habían acordado previamente compartir el «backline» (baterías, teclados, amplificadores, etc.) de l’organisation. Rufus T. Firefly a finalement joué avec un autre batteur, ils sonnaient différemment de ce à quoi ils s’attendaient, mais ils ont passé « un bon moment » et Julia -la batteuse du groupe- « leur a dit tout ce qu’elle avait à dire avec les baguettes ».

Xavier Torrent

Et aussi, bien sûr, avec leurs chansons émotionnelles. Le spectacle a débuté avec ‘Je sais où vont les canards quand le lac gèle’ et s’est poursuivi sans silence avec l’album ‘Un moment bref et insignifiant dans la brève et insignifiante histoire de l’humanité’. Victor semblait extatique au micro, affichant une passion débridée sur scène et de la gratitude pour les acclamations du public. De toute évidence, ‘The long morning’ était le protagoniste d’un spectacle dans lequel le public a surtout célébré ‘Diamond dust’ et ‘Lafayette’. Le groupe a présenté une version mise à jour (à leur nouveau son plus funky) de ‘Nebulosa Jade’ avant de terminer le concert avec ‘Río Wolf’, apparemment plus tôt que prévu.

C’est redondant à dire mais oui, Franz Ferdinand Ils ont donné un concert plein de tubes, tout ce qu’ils ont pu caser en une heure et demie de show qui n’a pas faibli. Ils ont évidemment présenté leur nouvelle compilation ‘Hits to the Head’ et ont pu faire sauter de nombreuses files d’attente avec les refrains hilarants de ‘No You Girls’, ‘Do You Wanna’ ou, bien sûr, ‘Take Me Out’. Ceci, soit dit en passant, ils ne l’ont même pas joué dans un rappel : l’apothéose de ‘This Fire’ était encore à gauche. Alex Kapranos, qui n’arrêtait pas de sauter comme possédé par l’esprit de Chuck Berry, a remercié le public pour son énergie et a félicité l’Espagne d’avoir « acquis de nouveaux droits » faisant sûrement allusion à la nouvelle loi du « seulement oui c’est oui ».



ttn-fr-64