Flux de réfugiés à Overloon, lourde bataille en langage secret à Reusel


27 septembre 1944. La scène de la bataille change. Après l’évacuation rapide et la libération de vastes zones autour de Helmond, les Allemands se retranchent désormais près d’Overloon. Là, ils s’attendent à l’attaque alliée, parce que le terrain est un peu plus élevé et que les chars ne peuvent pas traverser les marais de Peel.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

Aux premières heures du 27 septembre, les premiers obus britanniques tombèrent près d’Overloon. C’est le début d’une période misérable de pleine violence de guerre.

Les soldats allemands traversent bientôt Overloon et ses environs avec un ordre urgent : tous les habitants doivent partir immédiatement. Les vaches et les moutons sont laissés sur place. Vortum-Mullem, Groeningen, Vierlingsbeek, Smakt, Holthees et Maashees doivent également évacuer.

Flux de réfugiés et rafle
La seule commune de Vierlingsbeek, qui comprenait Overloon, comptait à l’époque environ 5 000 habitants. Ce doivent être des milliers de résidents locaux qui ont fui sous une pluie battante, dont beaucoup vers Venray.

Les Allemands profitent de l’évacuation. Ils mènent un raid. En Allemagne, ils sélectionnent des jeunes hommes pour les soumettre au travail forcé. Les Britanniques de leur côté du front demandent également aux habitants de Boxmeer de partir.

L’artillerie britannique se rassemble à Sint Anthonis et Oploo. Des centaines de canons bombardent les positions allemandes autour d’Overloon. Sans cesse. 4000 à 5000 grenades par jour, à Overloon et Vortum-Mullem.

Nebelwerfer de la région au Overloon War Museum (photo : Willem-Jan Joachems)
Nebelwerfer de la région au Overloon War Museum (photo : Willem-Jan Joachems)

Les Allemands ripostent, avec des fusils et les redoutables Nebelwerferun lance-roquettes au bruit terrifiant. Et davantage de puissance de feu arrive. Les chars britanniques avancent vers Stevensbeek. Et les Américains viennent de France.

Réutiliser
En attendant, la situation est un peu plus calme sur le flanc droit de Hell’s Highway et les Alliés élargissent le corridor pour atteindre Heesch. Les libérateurs alliés progressent également sur le flanc gauche. Après presque une semaine de combats, ils traversent le canal à Best.

En Campine, les divisions écossaise et galloise se heurtent depuis plusieurs jours à une forte résistance allemande. L’idée des Alliés était de conquérir la route d’Hilvarenbeek à Tilburg. Mais les Allemands voient également cette opportunité et c’est pourquoi ils défendent fanatiquement Reusel, stratégiquement situé.

Soldats d’élite
De violents combats de maison à maison éclatent dans le village. Des renforts allemands arrivent : Fallschirmjäger, soldats d’élite. Ils veillent à ce que les Alliés ne perdent pas. Il y a environ 500 Fallschirmjäger : une unité de réserve du paracommandant Freiherr Von der Heydte qui est apparue partout le long de la Hell’s Highway.

Le soutien aérien de l’armée de l’air alliée est annulé car les belligérants sont trop proches les uns des autres.

Langage secret
Les combats font rage même dans l’église. Ils tirent sur l’ennemi derrière les piliers et les allées. Les libérateurs se crient des instructions dans une langue incompréhensible pour les Allemands : le gallois. C’est pour empêcher les Allemands de les comprendre. Les combats sont loin d’être terminés.

Emblème 53d Welch Division (photo : archives)
Emblème 53d Welch Division (photo : archives)

Montgomery panse les blessures de Market Garden. L’objectif final n’a pas été atteint. Le Field Marshal britannique donne de nouveaux ordres. Une avancée à travers la Rhénanie pour finalement tenter d’avancer vers la région de la Ruhr, où se trouvent les usines de l’Allemagne hitlérienne, reste la priorité absolue. C’est une tâche qui incombe à la Deuxième Armée britannique.

La Première Armée américaine doit soutenir l’avancée britannique depuis le sud. L’opération portera le nom de code Opération Gatwick.

Zélande
A l’ouest (Zélande, province d’Anvers) se trouve le secteur canadien, dont « Monty » est également le commandant. Il demande à la Première Armée canadienne d’avancer vers Tilburg et Den Bosch.

Montgomery continue également de souligner qu’il ouvrira rapidement le port d’Anvers au ravitaillement. Désormais tout vient encore des ports normands et de quelques ports de la Manche comme Dieppe.

Monty dans un tank (Photo : archives)
Monty dans un tank (Photo : archives)

Les Canadiens disposent d’un immense territoire et sont occupés dans la bataille pour les ports de la Manche et dans la poursuite de la 15e armée allemande en Zélande. Ils sont surchargés et souffrent d’un manque de soldats et de matériel.

Mais ils ne restent pas immobiles. Ces derniers jours, les Canadiens ont traversé les canaux d’Anvers, à Brecht et St Lenaarts, en direction de la frontière du Brabant occidental. La 49ème Division -Les Ours Polaires- libère Rijkevorsel. Mais là encore, résistance allemande coriace.

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