Flammes, haine et violence lors de la manifestation du 1er mai à Berlin


Jusqu’à 14 000 manifestants ont défilé dimanche à Neukölln et Kreuzberg lors de la manifestation notoire du « 1er mai révolutionnaire ». Et les antisémites au premier rang.

Par Alina Gröning, Olaf Wagner, Olaf Selchow, Axel Lier, Til Biermann, Katharina Metag, Dirk Böttger, Isabel Pfannekuche, Fabian Matzerath

La manifestation a été enregistrée par des groupes de gauche. Peu de temps après le départ sur la Hertzbergplatz de Neukölln, des coups de poing et de pied ont été donnés aux policiers. De plus, des pétards et des bouteilles ont volé et des Bengalos se sont enflammés. Les agents ont utilisé des gaz lacrymogènes.

La police arrête un homme allongé sur le sol à Oranienplatz (Photo : Olaf Wagner)

Initialement sans encombre, des dizaines de manifestants en tête du cortège ont affiché des affiches anti-israéliennes. Y compris les symboles du « Samidoun », qui est classé comme organisation terroriste en Israël.

Des manifestants avec des drapeaux palestiniens devant la manifestation (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)
Des manifestants avec des drapeaux palestiniens devant la manifestation (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)

Près de 6 000 policiers de la capitale et d’autres États fédéraux ainsi que de la police fédérale étaient de service tout au long de la journée. La police avait installé des barrières remplies d’eau, appelées brise-lames, sur la route de démonstration.


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Les fonctionnaires ont été insultés encore et encore : « Tout Berlin déteste la police » et « Bullenschw… sortez de la manif » a été crié encore et encore. « Sch… Police » a été scandé plusieurs fois dans le haut-parleur.

Des policiers se tiennent au bord de la manifestation, qui est séparée par des barreaux (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)
Des policiers se tiennent au bord de la manifestation, qui est séparée par des barreaux (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)

Pour certains habitants, la manifestation avait apparemment le caractère d’un happening. Sur la Weserstrasse, les gens se tenaient sur le rebord de la fenêtre de leur appartement au rez-de-chaussée, dansant sur des rythmes de danse au passage du train.

Quelques maisons plus loin, des jeunes étaient assis sur les rebords des fenêtres du premier étage d’un vieil immeuble élégamment rénové, les jambes ballantes et tenant des bouteilles de bière à la main.

La « démonstration du 1er mai révolutionnaire » à Kottbusser Tor (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)
La « démonstration du 1er mai révolutionnaire » à Kottbusser Tor (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)

Le train a passé le Kottbusser Tor, brillamment éclairé par les projecteurs de la police, avec presque aucun incident majeur.

Environ 6 000 policiers étaient de service à Berlin le 1er mai (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)
Environ 6 000 policiers étaient de service à Berlin le 1er mai (Photo : TOBIAS SCHWARZ/AFP)

Sur l’Oranienplatz, à la fin de la manifestation, peu avant 21h30, il y a eu des échauffourées avec la police, des bouteilles ont été lancées et des arrestations ont été effectuées. Une benne à ordures a brûlé sur Skalitzer Strasse.

L'Oranienplatz est bien éclairée tard dimanche soir (Photo : Christoph Soeder/dpa)
L’Oranienplatz est bien éclairée tard dimanche soir (Photo : Christoph Soeder/dpa)

L’ascenseur était en grande partie pacifique, a déclaré dans la soirée la cheffe de la police de Berlin, Barbara Slowik. Une porte-parole de la police a également déclaré que la manifestation dans son ensemble était « beaucoup plus pacifique » que les années précédentes jusqu’à peu avant 22 heures.

La présidente de la police Barbara Slowik le 1er mai à Berlin (Photo : Christoph Soeder/dpa)
La présidente de la police Barbara Slowik le 1er mai à Berlin (Photo : Christoph Soeder/dpa)

Environ 4 000 personnes ont traversé Grunewald dans la matinée pour un défilé à vélo intitulé « travail social autonome dans le quartier des villas ». Selon les organisateurs, la manif était dirigée contre les loyers excessifs, le manque de soins et la répartition inéquitable des richesses.

Les participants à la démonstration de vélo se rassemblent à l'hôtel de ville rouge (Photo : Christoph Soeder/dpa)
Les participants à la démonstration de vélo se rassemblent à l’hôtel de ville rouge (Photo : Christoph Soeder/dpa)

La nuit de Walpurgis, des émeutes ont éclaté lors d’une manifestation de féministes à Prenzlauer Berg. Des sacs de peinture ont volé, des vitrines ont été brisées, des pièces pyrotechniques ont été déclenchées. Plusieurs participants ont été arrêtés.



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