« Les fonds du Pnrr déjà affectés déterminent des obligations juridiquement contraignantes », et ne peuvent donc pas être investis par la remodulation. Dans son discours du deuxième jour de l’événement « Missione Italia » organisé par l’Association nationale des municipalités italiennes pour faire le point sur la mise en œuvre du Plan, le ministre Raffaele Fitto a ainsi rassuré les maires réunis à la Nuvola à Rome.

36,3 milliards déjà affectés aux Communes

Contre le risque de se voir retrancher mercredi une part des 40 milliards alloués aux collectivités locales, le président d’Anci Antonio Decaro avait dressé une barrière faite de chiffres : le principal est représenté par les 36,3 milliards déjà alloués aux Municipalités, un chiffre qui correspond à 91 % d’un total de 40 milliards alloués aux collectivités territoriales, et s’accompagne de l’envolée des dépenses effectives d’investissements communaux en vol cette année à 14,1 milliards avec une hausse de 21 % par rapport à 2022. Objectif du raisonnement, également soutenu par la ruée des appels d’offres Pnrr et Pnc qui ont frôlé les 52 mille, est de verrouiller les fonds des Communes contre les dangers d’être transférés ailleurs dans la remodulation étudiée par le Gouvernement.

Salvini: «Dans la révision plus d’argent aux Municipalités»

En effet, sur ce point, dans la matinée, le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, est allé plus loin en avançant la proposition d’augmenter la dotation financière transférée du Pnrr aux collectivités territoriales. Lui aussi met l’accent sur les chiffres, expliquant que dans le Programme national sur la qualité de vie, seulement 14% des 159 interventions prévues sont encore au stade de la planification, alors que 66% sont à la publication de l’appel d’offres et dans 10% des cas. ce sont déjà des travaux en cours. Les Municipalités ont présenté, ajoute-t-il, 112 autres projets pour 1,5 milliard qui n’ont pas été financés en raison de l’épuisement du plafond. Dans le secteur de l’eau également, le bilan est positif, avec 63% des projets ayant atteint la publication de l’appel d’offres, 22% en phase d’attribution et le reste déjà attribué. Sur ces hypothèses, souligne Salvini, « ceux qui veulent soutirer de l’argent aux Municipalités ne savent pas comment fonctionne le monde. Je suis autonomiste de naissance et de conviction, je suis convaincu que la région sait se dépenser vite et bien ».

« Je ne veux pas dire que je l’ai dit, même si nous avons une certaine expérience en tant que maires », relance le maire de Milan, Beppe Sala. «Après avoir tant discuté des municipalités, il est maintenant temps de comprendre plutôt ce que les autres administrations sont capables de dépenser d’ici 2026. Nous, à Milan, pourrions dépenser beaucoup plus». Du Sud aussi le maire de Naples, Gaetano Manfredi, assure : « Nous sommes parfaitement à l’heure ».

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En fait, dans l’hypothèse où il fait décidément plus froid. Comme à son habitude, il ne rentre pas dans les détails car « il y a deux choix : ouvrir un débat constant et quotidien à partir d’un fait divers sur lequel ouvrir la polémique ou travailler sur les horaires et les délais ». Compte tenu de ce qui précède, le patron du Pnrr revient cependant sur la question de la « parcellisation » des interventions, « qui nous fait perdre de vue les projets qui peuvent réellement affecter le développement des territoires ». Aussi parce que, rappelle Fitto, le calendrier du Plan ne semble laisser aucune marge de manœuvre, notamment sur l’ultime échéance du 30 juin 2026. « Comme l’a dit hier la directrice de la task force européenne, Céline Gauer, l’échéance est absolu. 100% des ressources doivent être dépensées, sinon nous nous heurtons à la révocation de l’intervention. C’est pourquoi je dis qu’il faut travailler, avec moins de déclarations et plus d’efficacité».



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