Le club s’est “construit” pour fonctionner sur trois fronts. S’il quitte la Conférence, il devra dégraisser. Le match sera diffusé à partir de 20h sur Sky Sport Calcio et en clair sur TV8
L’Europe, à tout prix. Ce soir est le soir. La saison vient de commencer, mais nous sommes déjà à l’examen le plus délicat, pour le club et pour l’équipe. Il faut récupérer le 1-0 immédiatement à l’aller face à un Rapid Vienne surprenant, peut-être sous-estimé et qui fait désormais peur. Même l’année dernière, la Fiorentina a participé aux barrages de la Conference League, comme nous le savons, les surmontant et atteignant ensuite la finale. Mais s’il avait été éliminé, cela aurait été une grande déception mais pas un demi-désastre. L’entreprise vise bien plus dans ce tour et il suffit de regarder le marché qu’elle a créé : onéreux et extra-large. Une équipe encore plus bâtie pour jouer sur trois fronts (Viola tient également à la Coppa Italia, dont elle s’est approchée l’an dernier en perdant la finale contre l’Inter). Si un but s’évaporait déjà, il se retrouverait avec beaucoup, trop de joueurs. Et si le feuilleton Amrabat ne suffisait pas, la pagaille de Castrovilli – qui est revenu de Bornemouth parce qu’il n’a pas passé son examen médical – et la recherche du défenseur, la Fiorentina se retrouverait avec seulement deux jours pour essayer, si elle jugeons opportun d’éclaircir l’effectif.
CHARGEMENT ITALIEN
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Dans la maison Viola, chacun est bien conscient de l’importance de ce défi, d’un point de vue économique mais aussi d’un point de vue moral pour la suite de la saison. Et Vincenzo Italiano le dit clairement : “Le marché ? La seule pensée que j’ai eu ces derniers jours a été de passer le tour. Le marché ne dérange pas seulement nous, mais tout le monde et je ne veux pas en parler avant cela. ” Un défi. C’est l’un des plus importants de toute la saison. Nous devons essayer de le ramener à la maison, le gérer en fonction de la façon dont ça se passe. ” Gestion : mot compliqué dans cette période pour la Fiorentina. C’est exactement ce qu’il ne peut pas faire. N’a pas réussi à relever le défi à Vienne, surpris par la rapidité des Autrichiens, et n’a pas réussi à gérer le match contre Lecce il y a quatre jours, où ils ont gagné 2-0 et auraient pu marquer plus de buts au premier tour mais ont réussi un retour de Lecce en seconde période au risque même de perdre. Moment délicat et l’entraîneur le sait, alors il essaie de jouer sur l’élan : “Les garçons n’auront pas faim, nous avons de grandes possibilités de les mettre en difficulté et de faire le match nous-mêmes. Nous serons heureux si nous mettons plus d’efforts. ”
NZOLA PREND UN COUP
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Ensuite, pour passer, il faut marquer. Jusqu’à présent, seul Nico Gonzalez a bien répondu : sur les six buts marqués par les Lys, l’Argentin en a contribué à quatre : deux buts et deux passes décisives. Les autres ailiers se cachent, à tel point qu’Italiano songe à titulariser Kouame aux côtés de Bonaventura et Nico. Et les avant-centres sont secs jusqu’à présent. Beltran a eu peu d’occasions : il n’a débuté qu’avec Lecce, faisant bonne impression avec son phrasé mais sans jamais tirer cadré. Mais Nzola a joué trois matchs sur quatre dès la première minute et n’a jamais eu d’occasion nette. L’Angolais est toujours en retard en termes de condition physique, de son propre aveu, mais l’entraîneur devrait quand même choisir son élève pour miner la défense du Rapid. Il déclare à ce sujet : « En attaque, nous devons bien approvisionner nos attaquants. Les attaquants sont secs mais nous avons marqué six buts, dont deux sur coups de pied arrêtés. Les données sont bonnes, mais il faut encore ajuster un peu pour ne pas avoir de problèmes lors de la lecture du résultat». Traduction : vous devez marquer plus. Surtout ce soir. Nzola a l’occasion idéale de se libérer. Sinon, Beltran devra y réfléchir.
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