“Dans son offre, le SNCB prévoit un billet pour les jeunes de 25 ans et moins, avec une réduction de 40 % sur le prix d’un billet standard en deuxième classe.” C’est ce que l’on peut lire à l’article 29 du nouveau contrat de gestion SNCB, récemment approuvé par le gouvernement fédéral et les entreprises ferroviaires. Le contrat fixe le cap du SNCB jusqu’en 2030. Une réduction de 40 % est également prévue pour les seniors sur un billet standard.
C’est une intervention majeure. Aujourd’hui, les personnes de plus de 65 ans paient encore un forfait aller-retour de 7,8 euros pour toute distance en Belgique. Les jeunes paient 7,1 euros par trajet, soit 14,2 euros aller-retour. Mais ces taux fixes sont en cours de refonte. Une intervention qui devrait rendre les tarifs plus simples et plus transparents, estime le porte-parole du NMBS, Dimitri Temmerman. “Jusqu’à présent, il n’a pas toujours été facile pour les voyageurs de peser quelle est la formule la moins chère.”
Pour 25 euros à la mer
Cependant, de nombreux trajets menacent de devenir plus chers. Plus la distance est longue, plus cet inconvénient est important. Par exemple, un aller-retour d’Anvers à Ostende coûte aujourd’hui 7,8 euros pour un plus de 65 ans et 14,2 euros pour un jeune. Bientôt, ce sera 24,6 euros pour les deux groupes cibles. Pour les seniors, cela signifie un triplement du prix, pour les jeunes presque un doublement. Un trajet entre Hasselt et Anvers coûtera bientôt 15,6 euros, soit un doublement pour les seniors et une augmentation de 10% pour les jeunes.
À l’inverse, les trajets courts en train deviendraient simplement moins chers qu’aujourd’hui. Le trajet aller-retour entre Gand et Lokeren coûtera bientôt 6,24 euros. Pour les seniors, cela équivaut à une réduction de 20%, pour les jeunes une réduction de moitié. Attention : il s’agit toujours du prix d’un billet et ne tient pas compte des abonnements ou des tickets multitrajets. Les prix de ceux-ci sont de toute façon plus élevés, ce qui les rend peu attrayants pour les trajets occasionnels.
Le parti gouvernemental Vooruit qualifie l’augmentation imminente d’inacceptable. « Les jeunes et les personnes âgées sont très dépendants du train pour se déplacer. L’intention ne peut pas être de cibler ces groupes cibles », déclare le député Joris Vandenbroucke. Selon lui, le fait que le désavantage s’additionne principalement pour les longues distances n’a pas de sens. “Si nous voulons lutter contre les embouteillages, c’est précisément l’intention que les gens prennent le train pour ces distances.”
Remise pour les clients fidèles
Selon le NMBS, cela n’ira probablement pas si vite. Dans les coulisses, des réductions supplémentaires sont en cours d’élaboration. Par exemple, l’intention est de rendre un voyage moins cher pendant les heures creuses. Ceux qui voyagent régulièrement bénéficieraient également d’une sorte de “réduction de fidélité”. “Ces remises seront cumulées avec la remise de 40 %, de sorte que les nouveaux prix ne seront finalement pas beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui”, déclare Temmerman.
En fin de compte, selon Temmerman, tout deviendra beaucoup plus simple. “A certains moments et sur certains itinéraires, les trajets en train seront même moins chers qu’aujourd’hui.”
Reste à savoir si le NMBS pourra tenir cette promesse. La compagnie ferroviaire ne peut pas encore dire quand les nouvelles remises arriveront et quelle sera leur ampleur. Toujours selon le ministre compétent Georges Gilkinet (Ecolo), les nouveaux tarifs sont “encore en discussion”. Le contrat de gestion ne fait que fixer les grandes lignes, dit-on, qui seront précisées dans les mois à venir. Gilkinet : “L’objectif devrait être de rendre le train plus attractif.”