Fini la TVA basse, mais des accises intelligentes : voici à quoi ressemblera votre facture d’énergie à partir d’avril

Il y a près d’un an, le gouvernement fédéral a abaissé la TVA sur le gaz et l’électricité à 6 %. Cette mesure visait à alléger les factures énergétiques des ménages qui augmentent rapidement. Mais l’intervention a laissé un trou dans le budget : pour cette année, les coûts ont été estimés à 1,3 milliard d’euros. Une situation insoutenable, qui a d’ailleurs été vivement critiquée par la Commission européenne.

Vivaldi n’a pas l’intention de revenir à une TVA de 21 %, mais souhaite prélever une taxe d’accise supplémentaire sur la facture énergétique. Dans les plans du ministre Van Peteghem, qui ont déjà été diffusés au sein du gouvernement, cela se produit déjà le 1er avril.

Concrètement, une TVA de 6 % sera prélevée sur le prix de l’énergie, plus un droit d’accise. Ce droit d’accise est calculé sur la base des prix en 2021, qui sont considérés comme des prix “normaux” de l’énergie. Il s’agit d’un montant fixe qui n’augmente pas si les prix de l’énergie montent en flèche.

Le nouveau système fera la distinction entre la consommation de base, une sorte de paquet minimum d’énergie dont chaque ménage a besoin, et tout ce qui est au-delà. Si les prix de l’énergie augmentent brutalement à nouveau, les droits d’accises sur le forfait de base baisseront, mais pas sur les consommations supplémentaires. Cela devrait permettre de maîtriser les factures des ménages en cas de nouvelle crise énergétique, sans rendre moins chères les consommations de luxe (par exemple pour chauffer une piscine). «Le système protège les personnes de manière ciblée aux moments où cela est nécessaire», explique les plans de Van Peteghem.

Il existe une exception pour le gaz naturel. Si les prix tombent en dessous d’un certain seuil, les droits d’accise augmentent – pour décourager l’utilisation du gaz naturel. Van Peteghem veut ainsi soutenir la transition vers l’énergie verte.

Horaire

Avec le nouveau droit d’accise, les factures d’énergie vont donc à nouveau légèrement augmenter. Mais selon Van Peteghem, la facture sera toujours moins élevée que dans le scénario avec 21 % de TVA. Dans une simulation qui sert de scénario réaliste au sein de l’administration, une famille moyenne (avec consommation de gaz et d’électricité) économise environ 37 euros par mois par rapport à ce scénario précédent.

Le ministre estime que le droit d’accise rapportera à l’État 544 millions d’euros supplémentaires cette année, si la réforme est introduite le 1er avril. Bien que ce calcul soit quelque peu conjectural : tout dépend des prix exacts de l’énergie, qui changent jour après jour.

La grande question est de savoir si ce timing est faisable. La réforme des accises est une question politiquement sensible. De plus, la réforme coûte toujours aux recettes de l’État, cette fois environ trois quarts de milliard d’euros. Après tout, le coût de la réduction de la TVA n’est que partiellement compensé par les recettes provenant des droits d’accises.

Dans l’entourage de Van Peteghem, il semble que ce soit le bon moment pour mettre en œuvre la réforme. Après tout, les prix de l’énergie ont fortement chuté ces dernières semaines, pour se situer en dessous du prix d’avant l’éclatement de la crise énergétique. De plus, il avait déjà été convenu que la réduction de la TVA était une mesure temporaire, qui ne pourrait devenir permanente que si un droit d’accise était introduit. Les plans de Van Peteghem ont été discutés pour la première fois au gouvernement à la fin de l’année dernière. Il y aurait un accord provisoire sur les grandes lignes et le fonctionnement précis du système.



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