Financement occulte de 84,4 millions d’euros : des soirées encore plus riches que prévu

Les politologues Bart Maddens, Gunther Vanden Eynde et Jef Smulders affirment dans l’hebdomadaire que la manière dont on parle du financement des partis en Belgique doit être révisée d’urgence. Ils le font en réponse à de nouvelles recherches pour le centre de recherche Vives de la KU Leuven.

Le trio a étudié les huit parlements de notre pays pour savoir sur combien d’employés les partis peuvent compter par l’intermédiaire de ces institutions. Il existe deux types d’assistants : chaque député a droit à un assistant personnel (au Parlement wallon même deux) et le groupe parlementaire dans son ensemble a également droit à du personnel.

160 millions d’impôts

Cela n’arrive pas (encore) à tous les partis, mais la tendance est claire : les employés à la solde du parlement sont de plus en plus utilisés pour travailler pour le parti lui-même. De cette façon, les parties économisent sur les coûts salariaux. Et c’est pourquoi les chercheurs suggèrent que nous devrions intégrer ces coûts dans le financement total des partis.

Selon les universitaires, nous avons sous-estimé la subvention annuelle de plus de 75 millions d’euros. « Si nous tenons également compte des coûts salariaux, le financement public double à peu près », disent-ils. Selon les nouveaux calculs, cela concerne plus de 1 000 travailleurs, représentant ensemble pas moins de 84,4 millions d’euros supplémentaires. En d’autres termes, nos partis politiques reçoivent chaque année au total 160 millions d’euros d’argent des contribuables.



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