Fin d’un conte de fées Instagram : le bien-aimé Instacop serait dans les milieux d’extrême droite

Un agent allemand a créé un compte Instagram en 2015 pour partager des photos et des vidéos de son programme de remise en forme enthousiaste. Mais elle a vite remarqué que ses partisans s’intéressaient particulièrement à son travail de policière. En consultation avec son patron, elle a posté une photo d’elle en uniforme. Cela a immédiatement attiré l’attention des médias allemands, qui l’ont nommée « l’agent le plus sexy d’Allemagne ».

C’est le début d’une tendance appelée « Instacops » : des agents allemands qui partagent leur travail et leur vie privée sur les réseaux sociaux. La police a d’abord été satisfaite de la tendance, car l’image des services de sécurité devait être polie. Ces dernières années, la police a été accablée par plusieurs scandales, dans lesquels il est devenu clair que de nombreux agents ont des liens avec l’extrême droite.

Pourtant, la police a eu du mal avec les Instacops ces dernières années. Deux officiers ont été appelés à rendre des comptes après avoir publié une vidéo d’une maison fouillée où ils ont dansé sur le classique des Bee Gees «Stayin ‘Alive» sous des lumières disco. Un autre flic, avec 30 000 abonnés sur Instagram, a été réprimandé pour avoir publié une vidéo d’elle utilisant son arme de service comme une blague.

L’année dernière, la police de Basse-Saxe a décidé de prendre les choses en main pour gérer l’utilisation des médias sociaux par les agents : 33 agents ont reçu un compte Instagram officiel pour se gérer eux-mêmes. Cela a rendu l’utilisation de comptes privés superflue. « Les agents sont fiables et jeunes », a déclaré le ministère de l’Intérieur de Basse-Saxe.

Retour de flamme

Une candidate idéale pour ce projet semblait être Anna Jendrny, une flic de 29 ans qui travaille avec des chiens policiers. La joyeuse jeune femme, qui a posté des vidéos avec son chien, a bien marqué grâce aux algorithmes d’Instagram. En peu de temps, elle a eu plus de huit mille partisans en tant que «visage amical» de la police de la ville de Hanovre.

Pourtant, le projet Instacops de Basse-Saxe a révélé par inadvertance ce dont il tentait de détourner l’attention. La semaine dernière, un collectif de recherche a révélé que Jendrny est également dans les cercles d’extrême droite. Son partenaire a aidé à créer la branche régionale du parti d’extrême droite Der Dritte Weg et a précédemment détruit un café de gauche.

La police enquête actuellement pour savoir si c’est une bonne chose que son chien policier Kenai reste avec sa famille. Le travail parallèle d’Anna Jendrny en tant qu’influenceuse a en tout cas pris fin prématurément : son compte Instagram a été immédiatement supprimé.



ttn-fr-31