Fin de la mission humanitaire en Syrie après le veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU


La mission humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie touche à sa fin. Des millions de Syriens dans cette zone tenue par les rebelles dépendent de l’aide d’urgence de la Turquie. La Russie a opposé mardi son veto à la prolongation de neuf mois de l’aide humanitaire, fermant un passage frontalier clé entre la Turquie et les zones syriennes en détresse. Les agences de presse internationales l’ont rapporté mardi.

Dans un accord, il a été convenu que le poste frontière de Bab al-Hawa resterait ouvert aux travailleurs humanitaires. Par exemple, ils ont pu apporter de la nourriture, de l’eau et des médicaments de Turquie aux habitants du nord-ouest de la Syrie. Des millions de personnes en dépendent, à cause de la guerre civile syrienne et du tremblement de terre de février.

L’accord a expiré lundi. De nombreux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, comme la France et les États-Unis, souhaitaient prolonger l’opération d’une année supplémentaire. La Russie, cependant, voulait maintenir la frontière pendant six mois de plus. En guise de compromis, la Suisse et le Brésil ont proposé une prolongation de neuf mois. La Russie a été le seul membre à voter contre. La Chine était le seul membre à ne pas voter. Le représentant américain qualifie le veto de la Russie d’acte de « cruauté ultime ». L’ambassadrice suisse Pascale Baeriswyl ne veut pas que ce veto « mette fin à nos efforts pour trouver une solution », a cité l’agence de presse AFP.

La Russie et le régime de Bachar al-Assad sont de solides alliés depuis des années. Le Kremlin estime que l’aide d’urgence viole la souveraineté syrienne. Le gouvernement syrien souhaite que l’aide d’urgence soit acheminée dans des zones sous son propre contrôle.

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