Fils, Van Assche et les autres : comment la jeune France grandit

Arthur à 18 ans a battu Gasquet à Montpellier et fait partie des suspects pour rompre un jeûne de 40 ans en Grand Chelem, mais faites également attention à Lucas, le premier 2004 à remporter un Challenger

Quarante. Dans les tournois de tennis en France, si vous l’entendez dire par l’arbitre de chaise, cela signifie que le jeu (pardon : le jeu) touche à sa fin. Mais 40 ans, sauf exploits imprévisibles pour le moment, ce sont aussi les années sans triomphes français dans les tournois du Grand Chelem : le dernier à y parvenir est Yannick Noah en 1983, lorsqu’il ravit le public de Roland Garros. En réalité, photographier le tennis français n’est pas si simple, aussi long que soit le jeûne du Grand Chelem et autant le classement ATP place actuellement le premier transalpin à une anonyme 42e place, occupée par Gasquet, 36 ans, ancien « enfant prodige ». et le talent jamais pleinement consacré. Si vous regardez aujourd’hui, le plateau pleure : le dernier aigu notable a été le triomphe à Davis en 2017, un 3-2 serré en finale contre la Belgique, quand l’ancien format était encore en vigueur. Mais alors que l’ère de Tsonga, Monfils et Gasquet lui-même s’achève, personnes aux parcours étendus dans le Top 10, une génération de « coqs » plus que prometteurs émerge, presque tous des moins de 20 ans. Avec les projecteurs, au moins cette semaine, sur Arthur Fils, qui à Montpellier vient de remporter son premier match en Atp 250 (précisément face à Gasquet, signe du destin) et qui à 18 ans a déjà acquis une certaine solidité.



ttn-fr-4