Filip Dewinter déterre le discours du Vlaams Blok des années 1990 dans une interview avec Humo : « Aucun musulman sur ma liste ! »

« Nous nous dirigeons vers un choc des civilisations, une Intifada, à travers une population musulmane qui ici devient de plus en plus forte et nombreuse.» Ce sont les mots de Filip Dewinter, présent cette semaine Humeur exhume le discours du Vlaams Blok des années 1990. “Je ne mets pas de musulman sur ma liste !”

Selon Dewinter, les problèmes dans les villes sont presque entièrement imputables à l’Islam. Même les chiffres de la délinquance en baisse : ils ne tombent que sur le papier, car les musulmans ne s’adressent plus à la police, mais à « l’imam et le baron de la drogue ». Dans les grandes villes, il devrait y avoir un arrêt d’enregistrement pour les nouveaux arrivants, selon Dewinter. Et l’aide au développement doit être liée au contrôle obligatoire des naissances. Car : « Un paquet de préservatifs en Afrique signifiera vingt clandestins et dix criminels de moins dans notre pays dans quelques années. »

Pas de table rase

A sept mois des élections, un tel entretien soulève une fois de plus la question de savoir si le Vlaams Belang pourra un jour accéder au pouvoir. Si le parti veut co-gouverner la Flandre, il devra compter sur la bonne volonté de la N-VA – aucun autre parti n’envisage même d’aider le club de Tom Van Grieken à accéder au pouvoir. La thèse du président de la N-VA, Bart De Wever, est depuis longtemps que le VB garde la porte verrouillée en ne nettoyant pas le flanc sale et raciste du parti.

Du moins, c’est ainsi que De Wever pensait jusqu’à récemment. Dans un talk-show La table de Gert le bourgmestre d’Anvers a constaté la semaine dernière que les choses ont commencé à bouger chez Tom Van Grieken. « J’ai toujours dit : si vous voulez rejoindre le club, il faut éliminer les excès et les vrais extrémistes. Je n’y aurais jamais pensé, mais je vois qu’il a maintenant commencé à le faire.

De Wever parlait, entre autres, du leader de Schild & Vrienden, Dries Van Langenhove, qui a longtemps siégé à la Chambre pour VB, mais qui a quitté ses fonctions de député au début de cette année. Et Dewinter est également catégoriquement repoussé, selon De Wever. “Je suis cela avec attention.”

Quand ça arrive

Mais selon Dewinter – qui devra se contenter d’une place de défenseur de la liste flamande lors des élections – ce n’est qu’un vœu pieux. Dans Humeur il dit qu’on lui a demandé à plusieurs reprises de retirer la liste fédérale, mais qu’il a refusé. “Je veux être là quand cela se produit au Parlement flamand.” “Hé”, c’est une majorité nationaliste flamande qui déclare unilatéralement l’indépendance flamande.

“Le cordon sanitaire tombera sur le cadavre politique de De Wever”, déclare Dewinter. Si De Wever ne veut toujours pas former une majorité avec le Vlaams Belang après les élections, le leader du VB verrait l’avantage d’un plan d’urgence dans lequel son parti apporterait un soutien tolérable à la N-VA. Ce scénario circule aussi parfois dans les cercles de la N-VA, même s’il est toujours rapidement ajouté qu’il serait irréalisable en pratique.



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