Feu vert pour le « plan de retour au travail » Vandenbroucke : les malades de longue durée qui ne coopèrent pas à la réintégration perdent 2,5 % des prestations

L’hémicycle a donné jeudi son feu vert définitif au « plan de rentrée » du ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit). Cela concerne, entre autres, la responsabilisation des malades de longue durée. Il y a eu 79 voix pour, 10 voix contre du PVDA et 42 abstentions, entre autres de la N-VA et du Vlaams Belang.

Normalement, le texte recevrait l’approbation de la Chambre avant les vacances d’été, mais n’a finalement pas été voté. Le projet de loi crée un mécanisme pour sanctionner financièrement les employés malades de longue durée et leurs employeurs à partir de l’année prochaine, mais après toute une cascade d’avertissements.

Les malades de longue durée peuvent perdre 2,5 % de leurs allocations s’ils continuent de refuser de participer à leur réintégration au travail après une longue insistance. Les entreprises où au moins trois salariés ont été au chômage depuis au moins douze mois au cours des quatre derniers trimestres et où le nombre de malades de longue durée est trois fois supérieur à la moyenne du secteur privé et deux fois supérieur à la moyenne de leur propre secteur, paient une contribution trimestrielle de 0,635 % sur les salaires, ce qui équivaut à 2,5 % en glissement annuel.


Devis

Menacer d’une perte de revenus ne fonctionne pas, mais sape la confiance nécessaire dans le processus de conseil et enfonce davantage les personnes en situation déjà très précaire dans la misère

VCA et MC

Critique

La critique de la conception vient du milieu de terrain. Selon le syndicat chrétien ACV et la caisse chrétienne d’assurance maladie CM, ce sont des mesures qui sont inefficaces, enfoncent davantage les malades dans la misère et détournent l’attention de la principale cause d’un demi-million de malades de longue durée : ne pas s’attaquer au travail malade.

« La menace de perte de revenus ne fonctionne pas, mais sape la confiance nécessaire dans le processus de conseil, poussant les personnes déjà en situation de grande précarité plus loin dans la misère », déclarent-ils dans un communiqué commun. « Seule une approche positive et globale fonctionne, avec un politique de réintégration efficace au niveau individuel et collectif.

ACV et CM trouvent d’autant plus incompréhensibles qu’il existe des sanctions financières dans un contexte où de nombreuses personnes ont déjà du mal à joindre les deux bouts.

LE DÉBAT. L’approche plus stricte des malades de longue durée est-elle une bonne chose ?

LE DÉBAT. L’approche plus stricte des malades de longue durée est-elle une bonne chose ? C’est ton avis



ttn-fr-34