Non.Il n’y avait pas de gagnant annoncé, al Festival de Cannes 2022: aucun film n’avait vraiment convaincu tout le monde, et le palmarès en est la preuve, parfaitement calibré pour « l’inclusivité », avec deux ex aequo. La cérémonie de remise des prix, au Grand Théâtre Lumière, avait la comédienne Virginie Efira comme « maîtresse de cérémonie », très sophistiquée en robe smoking. Mais les applaudissements les plus sincères sont allés à Jasmine Trinca, qui a failli trébucher sur la scène mais a récupéré brillamment (et gentiment). Mention italienne dans le discours du président du jury, Vincent Lindon : « Tout change car rien ne change, lit-on dans Le léopard…« .
Palme d’Or 2022
Là Paume dorée revient à Ruben Östlund, déjà couronné en 2017 pour La place: dans Triangle de tristesse revenir encore une fois à la satire sociale, sur fond non plus de scène artistique contemporaine mais du monde des nouveaux riches et des influenceurs. Et avec beaucoup moins d’inspiration que le film précédent. Mais ce n’est pas la seule injustice de ce palmarès : comment peuvent-ils avoir complètement oublié l’enchantement de Les Amandiers de Valera Bruni Tedeschi? Prix du 75e anniversaire – prix de fidélité, peut-être (c’est leur 11e participation au Festival) – aux frères Dardenne pour Tori et Lokita.
Prix spécial du jury
La Grand prix spécial du Jury aux… meilleurs films : ex aequo a proche par Lukas Dhont Et Les étoiles à midi par Claire Denis.
Prix du Jury
Prix du Jury, autre ex-aequo : un Huit montagnes de Félix Van Groeningen et Charlotte Vandermeerschedu roman Strega 2017 de Paolo Cognetti, e HE par Jerzy Skolimowski, qui a remercié (concluant par un « iiihooooo »)… l’âne, le véritable protagoniste du film. Ici aussi une touche de style italien, comme le souligne lui-même le réalisateur : il s’agit d’un âne sarde. Et au casting, aux côtés d’Isabelle Huppert, il y a Lorenzo Zurzolo.
Prix d’interprétation
La Prix d’interprétation masculine – livré par Diane Kruger – Il est allé à Song Kang-ho, sud-coréen déjà protagoniste du Parasite primé, pour Courtier de Hirokazu Kore’eda. La Prix d’interprétation féminine à l’iranienne Zahra Amir Ebrahimmoi, journaliste qui contribue à l’arrestation d’un tueur en série (extrait d’un fait divers de 2001-2002) dans Sainte Araignée : super émue – elle a rappelé que ce film ne sera jamais vu dans son pays, à cause de la censure.
Meilleure direction
Prix de la mise en scène au réalisateur du réalisateur sud-coréen Park Chan-Wook pour Décision de partir.
Meilleur scénario
Prix du scénario (meilleur scénario) à Tarik Saleh – égyptien naturalisé suédois – pour Garçon du ciel. Qui a d’abord pris le téléphone portable et a fait une vidéo du public saluant… sa mère.
Chambre dorée
C’était l’année même des Presley. Gagner là Caméra d’orprix décerné au meilleur premier film, était la petite-fille d’Elvis : Riley Keough, qu’il a réalisé avec Gina Gemmel Poney de guerreprésenté dans la section Une certaine considération.
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