Le pilote 499P, vainqueur des 24 Heures les plus célèbres avec James Calado et Alessandro Pier Guidi, apprécie l’accueil à Monza : « Des réponses importantes sur les dernières courses. On ne s’attendait pas à gagner tout de suite en France. » Puis il se remémore les années difficiles : « Les expériences négatives m’ont fait grandir »

Federico Mariani

– Hippodrome de Monza (MB)

L’émotion pour l’entreprise chez 24 Heures du Mans elle est encore palpable chez Antonio Giovinazzi. Le pilote Ferrari a été l’un des vainqueurs de la catégorie hypercar de la course française, avec James Calado et Alessandro Pier Guidi, permettant à l’équipe de Maranello de fêter à nouveau 58 ans après le dernier sceau. Et voici Monza, la cinquième manche du Championnat du Monde d’Endurance, chaleureusement accueillie par de nombreux fans, avec pour objectif de s’affirmer dans les premières places du classement. La confiance monte en flèche, comme il l’a laissé entendre aux médias lors de la réunion de vendredi.

Émotion

Evidemment le thème principal reste le triomphe historique en France. Giovinazzi débute : « La course du Mans était particulière cette année. D’abord parce que la piste a un charme particulier. Et puis, personnellement, à chaque fois que j’étais dans la voiture, je n’avais pas envie d’en sortir : la voiture était belle à conduire. Les conditions étaient difficiles, mais j’ai savouré chaque instant ». Ce qui surprend le plus, c’est la rapidité de l’ascension de Ferrari, sachant qu’il y a seulement douze mois, la nouvelle 499P prenait la piste pour la première fois : « C’était impensable de gagner à Le Mans tout de suite. Je savais que j’étais dans un équipe valide et que tôt ou tard quelque chose arriverait. J’ai toujours ressenti le plus grand soutien des ingénieurs et des coéquipiers. C’est une vraie famille ». Giovinazzi se souvient également des dernières saisons, qui ont abouti à son exclusion de la F1 en 2021 : « Cette victoire est un vengeance personnelle. Ce furent des années difficiles, mais au final ce sont des expériences qui m’ont fait grandir. J’ai attendu que la roue tourne dans ma direction. Je ne pourrais pas être plus heureux maintenant. »

Futur

Le regard d’Antonio est dirigé vers l’avant. En fait, l’Italien n’entend pas quitter Le Mans comme seul sceau de la saison pourtant extrêmement prestigieuse : « Il faut continuer à pousser car les adversaires ne s’arrêteront pas là. Ce que nous avons fait ces derniers mois est particulier, mais nous devons continuer dans cette voie ». Il ajoute : « Nous nous sommes concentrés sur les problèmes de usure des pneus. Spa et Le Mans nous ont aidés, mais nous verrons à quel point. Nous ne sommes pas trop inquiets, les retours sont positifs. Cependant, les adversaires seront sûrement plus proches. »





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