Ferrari, décision du GP d’Autriche : pourquoi le Ring dira la vérité (bonne ou mauvaise) sur le SF-24


Les développements introduits entre Imola et l’Espagne ont mis en évidence une alternance de performances que la course de ce week-end donnera l’occasion d’évaluer définitivement. Voici en détail ce qu’attendent les techniciens de Cavallino

Paolo Filisetti

28 juin – 08h43 – ZELTWEG (AUTRICHE)

Le GP d’Autriche de ce week-end est destiné à jouer le rôle d’un test décisif des performances de la Ferrari SF-24, mais surtout de l’efficacité des deux premiers développements introduits respectivement à Imola et Barcelone. Une caractéristique particulière du SF-24, constatée depuis le début de l’année, concerne son équilibre optimal qui se traduit par une très faible dégradation des pneus. Le package évolutif introduit à Imola a fourni des résultats contradictoires ou du moins difficiles à lire si l’on considère les circuits sur lesquels il a été utilisé. En substance, si à Imola l’écart final en course de seulement 7″ du vainqueur était un signe résolument positif, il n’a évidemment pas été possible d’obtenir des données sensibles pertinentes à Monaco, en raison des caractéristiques spécifiques de la piste, alors qu’à Montréal , la débâcle totale de Ferrari avait non seulement de multiples causes, mais les conditions atmosphériques étaient également largement hors norme, donc insuffisantes pour une évaluation précise des performances.

Changement de configuration Ferrari

En substance, on pourrait dire que les données collectées lors des trois courses en question n’étaient pas entièrement convaincantes pour évaluer l’impact sur les performances de la voiture. En Espagne, avec l’introduction du développement initialement prévu pour Silverstone, anticipant donc ses débuts de deux semaines, dès les essais libres, où de toute façon le package avait été promu par les deux pilotes, il semblait encore clair que surtout sur le Leclerc , a induit un comportement que le pilote monégasque a tenté, avec l’intervention de son ingénieur de piste, de corriger, faussant effectivement les réglages, c’est-à-dire les réglages notamment de la suspension avant. En substance, il est juste de souligner que la détermination de l’agencement du SF-24 à Barcelone a suivi un chemin qui était tout sauf linéaire. De plus, cela semblait évident, tant aux essais qu’en course, même si dimanche le phénomène était plus atténué, la réapparition des rebonds, le fameux marsouinage. Un phénomène généralement induit par des hauteurs réduites par rapport au sol et un niveau de charge élevé généré par le fond. En fait, d’après nos sources, il semble que le fonds ait même dépassé les attentes en termes de pure performance aérodynamique attendue. Mais sans aucun doute, le doute légitime surgit si la même répartition de la charge aérodynamique précédente a été maintenue ou si, au contraire, les points de charge obtenus ont été répartis de manière à rendre le comportement de la monoplace moins stable.

des indices décisifs sur la Ferrari

Au final, il reste donc à évaluer au Red Bull Ring, un circuit qui correspond notoirement aux caractéristiques de Ferrari, si la clé d’un équilibre acceptable sera trouvée. Dans le cas contraire, il serait légitime de prétendre que les développements introduits, ou du moins la méthode et le calendrier de leur introduction, pourraient avoir compromis l’équilibre du SF-24. En pratique, un résultat négatif constituerait le troisième élément de preuve, donc à valeur de preuve, pour formuler ce jugement. Pendant huit courses, le sentiment que les techniciens de Maranello n’avaient pas une idée claire de ce qui se passait sur la monoplace semblait relégué au passé. Les dernières courses l’ont cependant fait remonter à la surface de manière inquiétante.





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