Fémicide Giulia Cecchettin : 105 femmes tuées depuis le début de l’année. Trop de lacunes dans le système italien anti-violence


La dernière photographie mise à jour date d’il y a quelques jours et est signée du Ministère de l’Intérieur : de janvier à aujourd’hui, lit-on dans le rapport édité par le Service d’Analyse Criminelle de la Direction Centrale de la Police Criminelle, 285 meurtres ont été commis en Italie. Et il y a 102 femmes victimes, dont 82 ont été tuées dans un contexte familial/émotionnel. Parmi eux, souligne l’analyse du ministère de l’Intérieur, 53 sont morts aux mains de leur conjoint ou d’un ex-conjoint. Une statistique dramatique qui, précise l’enquête, est en augmentation par rapport à l’année dernière et qui risque de s’accentuer encore d’ici les prochains mois.

Les homicides commis par des partenaires ou des ex-conjoints sont en augmentation

En regardant les chiffres, actualisés au 12 novembre, on constate une augmentation des délits commis dans le contexte familial/émotionnel, qui sont passés de 120 à 125 (+4%), ainsi que du nombre d’assassinats commis par le partenaire ou l’ex-conjoint , qui est passé de 56 à 58 (+4%), ainsi que celui des femmes victimes concernées, qui sont passées de 51 à 53 (+4%).

Cent cinq femmes victimes depuis le début de l’année

Avec l’assassinat brutal de Giulia Cecchettin, le nombre de femmes tuées depuis le début de l’année s’élève donc à 105 après les meurtres de la docteure Francesca Romeo, abattue samedi en Calabre alors qu’elle revenait de l’équipe de nuit des services médicaux d’urgence. et de Patrizia Lombardi, probablement étranglée par son fils il y a quelques jours, à Capodrise, dans la région de Caserta.

Le projet du gouvernement de renforcer la réglementation anti-violence

Une longue séquence sanglante qui rappelle, une fois de plus, la nécessité de lois et de sanctions plus strictes pour lutter contre le phénomène. À tel point que le gouvernement entend accélérer l’approbation d’un renforcement des règles actuelles (le Code Rouge) avec un feu vert rapide au Sénat dans les prochains jours du nouveau projet de loi également signé par la ministre de la Famille Eugenia. Roccella.

En savoir plus

Le rapport ActionAid : les fonds augmentent, mais les victimes ne diminuent pas

Toutefois, à côté d’un cadre réglementaire plus efficace, la nécessité d’une meilleure allocation des ressources apparaît également clairement, comme le souligne clairement un récent rapport d’ActionAid, qui souligne que, malgré l’augmentation des fonds enregistrée au cours de la dernière décennie, le nombre de femmes tuées par la participation des hommes au contexte familial n’a pas diminué. En particulier, de 2013 à aujourd’hui, en 10 ans, les ressources économiques allouées annuellement à la prévention et à la lutte contre la violence ont augmenté de 156 %, mais les épisodes de violence sont restés sensiblement stables au fil du temps. Signe que la répartition de ces ressources s’inscrivait davantage dans une approche d’urgence non structurelle face au phénomène.



ttn-fr-11