FDP : des règles de grève plus strictes pour les infrastructures critiques


BERLIN (dpa-AFX) – Le groupe parlementaire FDP au Bundestag souhaite restreindre le droit de grève dans les secteurs dits des infrastructures critiques. S’appuyant sur l’expérience des grèves du syndicat des conducteurs de train GDL début 2024, les libéraux réclament un certain nombre d’exigences légales pour les syndicats. Celles-ci devraient s’appliquer aux « transports et circulation, aux soins de santé et sociaux, aux garderies, à l’approvisionnement en énergie, aux incendies et à la protection civile ainsi qu’à l’élimination des déchets municipaux », comme le montre un document de position disponible à l’agence de presse allemande. Le « Süddeutsche Zeitung » en a déjà parlé.

À l’avenir, les grèves devraient être annoncées au moins trois jours à l’avance. Un fonctionnement d’urgence d’au moins 50 pour cent doit être maintenu. Les grèves d’avertissement devraient durer au maximum quatre heures. Une tentative de conciliation devrait être obligatoire dès que les employeurs ou les syndicats en font la demande. Ces règles devraient pouvoir être modifiées dans les conventions collectives. Selon le « Süddeutsche Zeitung », les syndicats, le SPD et les Verts rejettent la proposition du FDP.

« Les effets des grèves doivent être repensés »

« Les effets du conflit de négociation collective entre le syndicat des conducteurs de locomotives (GDL) et la Deutsche Bahn ainsi que de la grève dans d’autres domaines des infrastructures critiques sur les tiers non impliqués et sur la société dans son ensemble doivent être repensés », indique le document de position. Les grèves avaient atteint une telle ampleur que la question de la proportionnalité se posait.

Le droit de grève comme moyen d’action revendicative est ancré dans la Loi fondamentale. Cependant, il n’existe aucune réglementation légale sur la manière dont un tel conflit du travail doit être organisé, poursuit le communiqué. « L’objectif doit être de protéger le droit de grève tout en minimisant les conséquences sur la population », exige le FDP. Il est nécessaire de prendre dûment en compte les intérêts des tiers non impliqués et de garantir la proportionnalité des grèves. Il convient donc d’utiliser la marge de manœuvre législative.

Le député FDP Pascal Kober a souligné que le droit de grève est un atout précieux qui mérite d’être protégé dans le cadre de l’autonomie de négociation collective. « Mais surtout lorsque des infrastructures critiques sont touchées, la proportionnalité doit être garantie. » Son collègue du groupe parlementaire Reinhard Houben a ajouté : « L’escalade des grèves dans les chemins de fer en particulier a montré que nous avons besoin d’un cadre pour les conflits du travail dans le domaine des infrastructures critiques. » Bien entendu, les parties aux négociations collectives devraient trouver leurs propres réglementations. « Si cela n’arrive pas, alors la loi devrait prévoir des garde-corps. »/sl/DP/he



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