Fans éloignés du Nord, l’Inter condamne. Enquêtes en cours, colère d’Abodi : "Inacceptable"

Le ministre a tonné sur Twitter : « Il y aura des mesures ». Des enquêteurs au travail pour constater les violences signalées sur les réseaux sociaux et identifier les responsables. Le club de Zhang lutte depuis longtemps contre la violence

Le lendemain est celui de l’indignation de nombreux supporters de l’Inter qui se sont épanchés sur les réseaux sociaux pour avoir été contraints par les ultras de quitter la Curva Nord à la mi-temps, en signe de respect pour la mort de leur leader, Vittorio Boiocchi, le Délinquant de 69 ans tué hier dans une embuscade devant son domicile. Le club viale della Liberazione a été mis en cause par de nombreux supporters, mécontents d’avoir perdu la moitié du match, mais pour le moment l’Inter n’a pas publié de communiqué ni pris de décision à ce sujet. Le « dossier » est pourtant suivi avec beaucoup d’attention par la direction et sera au centre des réunions dès demain.

NON A LA VIOLENCE

Le club de Steven Zhang a toujours déploré toute forme de violence et collaboré avec la police pour faire de San Siro un stade plus sûr. Ce n’est pas un hasard si le nombre de stewards également employés dans des matches hors cartel a augmenté au fil des mois. De Viale della Liberazione hier, une condamnation ferme a filtré pour les épisodes rapportés sur les réseaux sociaux et le désir d’évaluer toutes les opportunités possibles, y compris les initiatives pour protéger les fans endommagés. Des initiatives qui, avouons-le tout de suite, ne semblent pas faciles à mettre en pratique. A qui donner le « rafraîchissement », peut-être donner le ticket pour le second tour de la Coppa Italia le mardi 10 janvier ? A toute la courbe, y compris les ultras qui ont « invité » les gens, avec de bonnes ou de mauvaises manières, à quitter l’usine ? Quelqu’un a été autorisé à entrer dans les secteurs voisins, comme le troisième vert ou le deuxième rouge, et la course a pu finir de le voir. Peut-être après avoir perdu le début de la seconde mi-temps, mais pas le spectaculaire 3-0 de Correa. Il ne faut pas oublier que le Nord, où l’on compte 7 500 places, affichait complet lors de la campagne d’abonnement et que pour les matches de championnat il n’est pas possible d’acheter des billets pour ce secteur.

ENQUÊTES

Il est clair que l’affaire ne va pas se terminer rapidement, pas tant pour la question des « rafraîchissements », mais parce que la police, alertée par les protestations des fans et certaines images qui ont été recueillies (d’autres peuvent arriver), veut savoir si , comme en témoignent les témoignages sur les réseaux sociaux, la sortie des spectateurs du Nord a été forcée par les ultras aux manières abruptes. Dans ce cas, si les auteurs de violences sont identifiés, il y aura des mesures administratives comme le Daspo. Même le ministre des Sports, Andrea Abodi, répondant sur Twitter à la demande d’un supporter (« Monsieur le ministre, prenez des mesures sérieuses ! avec le sport ») a promis : « Je vais découvrir ce qui s’est passé ». Puis dans la soirée, Abodi a ajouté : « Ce qui s’est passé est inacceptable. Des mesures seront prises ». Même lui ne peut pas être calme car, après les tensions du week-end dernier au Franchi, il est arrivé un samedi qui était tout sauf clair à San Siro, avec des rapports assortis de coups de poing et de bousculade des ultras à ceux qui ne voulaient pas partir à la mi-temps.



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