Conçue grâce à des “liens brûlants” avec la 640 F1, la Ferrari F92A présentait de grandes possibilités techniques qui ne se sont toutefois pas traduites en résultats.
-MILAN
FerrariF92A, croix et ravissement des fans de Maranello. Oui, car d’une part cette monoplace est encore considérée parmi les propositions aujourd’hui plus intéressant d’un point de vue technique et esthétique, d’autre part, elle s’est avérée être l’une des voitures les moins performantes et les moins réussies de toute l’histoire du Cavallino. La genèse de ce modèle est déjà révélatrice pour comprendre les difficultés initiales : F92A il ne partageait aucun composant avec le 640F1qui avait constitué le point de départ des nouvelles monoplaces construites entre 1989 et le 1991. À cela s’ajoutent un net retard accumulé dans le développement des nouvelles technologies, notamment dans le secteur électronique, et le début d’un long et profond processus de restructuration interne. Il a donc été décidé de repartir d’une feuille blanche et la tâche a été confiée à Jean-Claude Migeot et Steve Nichols.
LA NAISSANCE DE LA “CHASSE”
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Migeotavec une expérience dans le secteur aéronautique et avec des propositions innovantes sur diverses voitures de F1 derrière lui, il opte pour diverses solutions empruntées à avion militaireà tel point que le F92A prit bientôt le surnom de «chasse». La voiture a été présentée en janvier 1992 à Fiorano et on a tout de suite compris qu’il était différent de tous ceux qui l’avaient précédé : le nez était haut et relié à l’aile avant par deux petites entretoises de support, il avait des prises d’air de forme ovoïde séparées des côtés de la carrosserie et une nouvelle suspension avant qui adoptait un mécanisme cinématique avec une seule unité ressort-amortisseur. Cependant, ce qui a suscité la plus grande curiosité était un autre aspect : la présence d’un double fond avec lequel on a tenté de reproduire le fameux Effet Venturi, associé à celui des monoplaces du début des années 1980 équipées de minijupes. La zone Coca-Cola a également été modifiée, c’est-à-dire la dernière partie de la voiture qui se rétrécit vers la boîte de vitesses et l’essieu arrière, qui prend une forme plus carrée.
UNE MÉCANIQUE PROMETTEUSE
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La boîte de vitesses était également neuve, avec six vitesses au lieu de sept et un système de conduite automatique différent. Et puis il y a eu le chapitre moteur : sur le F92A le moteur, développé par Paolo Massaïa maintenu la position longitudinale centrale arrière, toujours avec motif V12 et avec un coin entre les rives de 65°; conformément à la réglementation, le déplacement a été 3500 cm³. Les cinq soupapes par cylindre (trois d’admission et deux d’échappement) ont également été confirmées, toujours pilotées avec deux arbres à cames en tête par banc. Des années plus tard, on a découvert que c’était l’un des problèmes les plus importants de la monoplace. c’était justement le moteur 038: l’unité a effectivement souffert de soufflé, un phénomène qui peut être simplifié avec un simple écoulement d’huile. Le problème était si évident qu’il a fallu installer un réservoir de mazout surdimensionné.
LES CHEVEUX PAYENT POUR DE MAUVAIS CHOIX
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Mais à l’époque, le cœur battant d’une Ferrari ce n’était pas répréhensible, des solutions ont donc été recherchées dans d’autres zones de la voiture. On parlait d’aérodynamique inefficace, avec trop de charge verticale, d’un châssis qui ne fonctionnait pas correctement, de suspensions inefficaces et même les pilotes étaient remis en question, avec le remplacement du deuxième guide. Cheveux avec Nicolas Larini lors des deux dernières courses de la saison. A la fin du championnat, une deuxième variante a également été envisagée, la F92AT – où le T indiquait la nouvelle boîte de vitesses transversale à la place de l’ancienne longitudinale – avec un moteur plus puissant et une nouvelle aérodynamique conçue pour les circuits rapides.
SAISON DÉCEVANTE
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Malheureusement la saison a été un véritable désastre, l’un des pires de tous les temps : le F92A il n’a réalisé ni victoire ni pole position, ni un tour le plus rapide en course. Les meilleurs résultats de l’année ont été deux troisièmes places pour Alesi (GP d’Espagne et du Canada). Pour avoir une idée de la fragilité de la monoplace, il suffit de penser que lors des seize grands prix programmés en 1992, Ferrari a récolté un total de 21 points, avec 20 retraits au total. Le championnat a été littéralement dominé par Williams-Renault (dix victoires), avec Nigel Mansell qui a remporté le titre Pilotes à cinq courses de la fin et l’équipe anglaise qui s’est imposée sur McLaren-Honda de Seine Et Berger. L’équipe de Maranello classée quatrièmeégalement derrière Benetton-Ford Schumacher Et Brundle.
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