Exxon/Pioneer : la hausse des taux et la nervosité des investisseurs forcent la consolidation du schiste


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Qui financera l’innovation dans l’exploration et la production énergétiques ? C’est une question légitime cette semaine après qu’ExxonMobil a confirmé l’achat de la totalité des actions de Pioneer Natural Resources. L’opération totalisera 64,5 milliards de dollars en valeur d’entreprise, avec une prime de 18 pour cent.

Connu pour ses permis dans le bassin permien riche en pétrole du Texas, Pioneer (et d’autres sociétés indépendantes) ont perfectionné la « fracturation hydraulique » pour extraire le pétrole et le gaz aux États-Unis. Les flux de trésorerie n’ont jamais été à la hauteur du battage médiatique. Mais la fracturation hydraulique a fait du pays l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de combustibles fossiles.

Les actionnaires d’Antsy et les taux d’intérêt élevés ont laissé les foreurs de schiste tels que Pioneer en disgrâce. Exxon affirme que son modèle intégré d’extraction et de raffinage du pétrole lui donne la possibilité unique de réduire les coûts.

Ces dernières années, Pioneer et ses pairs explorateurs ont réduit leurs dépenses en capital, détournant leurs flux de trésorerie pour payer les dividendes et les rachats. Pourtant, les analystes de Wall Street estiment que sur les 9 milliards de dollars de flux de trésorerie opérationnels prévus en 2024, la moitié sera consacrée aux dépenses d’investissement. Cette même proportion chez Exxon devrait être inférieure à 40 pour cent.

Même si Pioneer a engagé 75 % de ses flux de trésorerie post-investissement auprès de ses actionnaires, ses actions se négocient à bas prix. Le prix de rachat valorise l’action Pioneer à seulement 12 fois les bénéfices prévisionnels, ce qui est relativement bas historiquement.

Exxon paiera également avec ses propres actions négociées à 12 reprises. Ses obligations arrivant à échéance en 2030 se négocient à un rendement d’un peu plus de 5 pour cent. Mais étant donné que l’entreprise est notée A, avec seulement 40 milliards de dollars de dette existante, utiliser des capitaux propres plutôt que des liquidités est tout à fait logique.

Exxon a calculé qu’il valait la peine de renoncer à un peu plus d’un dixième de ses actions en circulation. Cela lui permet de rassembler une partie de l’immobilier permien, les flux de trésorerie associés et ce qu’il estime à 2 milliards de dollars de synergies annuelles. L’essentiel proviendra d’une « récupération améliorée des ressources ».

Cela se vante de sa capacité à extraire les ressources du sol à moindre coût plutôt que de recourir à une révolution d’exploration. Les investisseurs devraient approuver.

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