Extinction Rebellion veut interdire l’utilisation de canons à eau lors des manifestations pour le climat sur l’A12. Le groupe d’action engage donc une procédure référée contre l’État. La convocation sera envoyée lundi ou mardi. Il sera alors déterminé quand le procès sera intenté.
C’est ce qu’a annoncé l’avocat Willem Jebbink au nom du groupe d’action. Il qualifie l’utilisation du canon à eau de « complètement inutile et disproportionnée ».
Il souligne que les manifestants sont aspergés d’un jet puissant, alors qu’il n’y a aucune situation menaçante ou dangereuse. « Les canons à eau sont des instruments de violence et font désormais des victimes. Les manifestants sont projetés sur la chaussée et souffrent de contusions à cause de la force du faisceau. »
Selon Jebbink, le canon à eau était si bruyant samedi que les militants ont dû protéger leurs reins en portant des sacs sur le dos. « Le gouvernement doit protéger les citoyens qui expriment pacifiquement leurs opinions. Il ne doit pas les cibler par une violence inutile. »
Extinction Rebellion fait campagne depuis deux semaines
Selon l’avocat, le recours à ce moyen ne sert à rien, car il ne fait pas fuir les manifestants. Par ailleurs, les canons à eau n’ont été utilisés que les 18, 19 et 20 septembre alors que des manifestants avaient déjà été arrêtés. « Ils étaient enfermés entre le cordon de police et le canon à eau, ce qui laisse penser qu’il s’agissait d’un châtiment corporel. »
Extinction Rebellion agit quotidiennement sur l’A12 depuis le 9 septembre en bloquant l’autoroute. Ils tentent de forcer le gouvernement à mettre un terme aux projets de soutien à l’industrie fossile. Plus d’un millier de personnes ont été arrêtées ces trois derniers jours. Le lanceur d’eau n’a pas été utilisé dimanche.