ETLio Fiorucci à Milan, les fleurs Yves Saint Laurent et les cheveux Stephen Jones à Paris. Et puis le Londres coloré et punk des années 80 à Londres, Irving Penn à La Corogne en Espagne et enfin les bijoux de Vivienne Westwood de la Nouvelle-Zélande à la Chine.
Florilegi couture. Il a toujours vécu entouré de fleurs et de jardins : entre appartements, maisons de campagne et résidences de l’autre côté de la frontière. Une passion bucolique qu’Yves Saint Laurent a souvent fait entrer dans ses collections, trouvant des sources d’inspiration infinies. Des imprimés et des applications qui fleurissent jusqu’au 4 mai 2025 dans Les Fleurs d’Yves Saint Laurentune exposition parisienne qui voit pour la première fois le Musée Yves Saint Laurent Paris collaborer avec le Musée Yves Saint Laurent Marrakech, où un premier chapitre de cette exposition est déjà en cours (qui se terminera le 5 janvier 2025). Un amour floral qu’il a partagé avec nombre d’intellectuels parmi les plus appréciés : en premier lieu l’écrivain Marcel Proust, dont l’univers transparaît dans les intérieurs du créateur et dans ses défilés de mode. Une symbiose qui unit l’œuvre de Saint Laurent, la nature et la littérature, expliquée dans l’exposition avec une trentaine de silhouettes et de créations textiles.
« Elio Fiorucci » à Milan
Au tribunal de la créativité. Designer, styliste, chasseur de cool et entrepreneur, il a révolutionné la mode et l’art italiens des années 60. Avec Elio Fioruccidu 6 novembre au 16 mars 2025, le La Triennale de Milan débute avec la plus grande et la plus riche exposition d’œuvres et de documents jamais consacrée à l’artisteen Italie et à l’étranger. Centrée sur sa vie et sa biographie, l’exposition suivra un ordre chronologique : incluant des matériaux issus des archives personnelles mais aussi des produits industriels proposés dans une production théâtrale, suivant la voix d’Elio Fiorucci (restituée à travers des enregistrements inédits). Un parcours qui nous fera découvrir son parcours expliqué avec des photos et polaroïds, des vidéos et des maquettes d’architecture, de vêtements, d’accessoires et d’œuvres d’art.
« Vivienne Westwood & Jewellery » à Wellington, Nouvelle-Zélande
Splendeur britannique. Une exposition itinérante prête à raconter une longue histoire de création d’art et de bijoux, dans l’univers d’un designer anglais histrionique. Attention : durant ces mois, Vivienne Westwood & Bijoux il ne nous attend pas au coin de la rue. Mais soyons prêts, car si du 13 décembre au 27 avril 2025 cette exposition animera le Musée de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa à Wellington et plus tard à Shanghaiimmédiatement après, ce sera le tour de l’Europe. Apportant avec elle des centaines de bijoux (et aussi des vêtements) des années 80 aux dernières collections, en passant par les multiples visages de la créatrice : du punk au glamour. Depuis un stand sur le marché de Portobello à Londres dans les années 70, jusqu’aux bijoux fantaisie proposés sur les podiums.
« Stephen Jones, chapeaux d’artiste » à Paris
De bonnes idées à se mettre dans la tête. Le génie d’un « chapelier fou » dont les coiffes, depuis 40 ans, sont synonymes d’art, de charme et d’accessoires de couture. Connu parmi les plus grands modistes contemporains, Stephen Jones (né en 1957) n’a jamais fixé de limites à son imagination. À Paris, le créateur britannique s’installe pour travailler avec de grandes maisons de couture (au premier rang desquelles Dior) : une ville qui accueille aujourd’hui Stephen Jones, chapeaux d’artistemontre que le Palais Galliera se consacre pour la première fois à un seul accessoire. Les modèles de Jones, exposés du début des années 80 jusqu’aux dernières collections, s’expliquent dans les inspirations les plus intimes. Un voyage conté avec plus de 400 pièces dont 170 chapeaux, des dessins, des photos de ses archives et une quarantaine de silhouettes accompagnées de robes et de chapeaux (jusqu’au 16 mars 2025).
« Irving Penn : Centenaire » à La Corogne, Espagne
Un mythe à découvrir au-delà de l’objectif
Avec son travail, il a établi de nouvelles normes artistiques et techniques en photographie. Né en 1917 et décédé en 2009, le photographe américain Irving Penn poursuit une recherche incessante de perfection. Contributeur du magazine Vogue depuis plus de sept décennies, il a révolutionné l’univers de la photographie de mode en positionnant les modèles sur des fonds neutres pour mettre en valeur les tissus, les gestes et les expressions. Beaucoup se découvrent avec Irving Penn : Centenaire, du 23 novembre au 1er mai 2025 à la Fondation MOP à La Corogne, Galice. Organisé par le Met Museum de New York et présenté exclusivement en Espagne, réunissant environ 175 œuvres telles que des portraits de célébrités et d’intellectuels, mais aussi des travailleurs de rue, des nus abstraits, des compositions florales, des natures mortes et bien plus encore.
« Outlaws : les renégats de la mode du Londres des années 80 » à Londres, Royaume-Uni
L’ère de la provocation. Ce petit club londonien au coin de Leicester Square, né en 1985, n’a duré qu’un an. But Taboo, fondé par le designer et artiste de performance Leigh Boweryen peu de temps, ce fut un véritable détonateur : provoquant une extraordinaire explosion de stylistes, d’artistes, d’écrivains, d’interprètes et de réalisateurs. Des jeunes issus de la classe ouvrière, devenus créatifs dans le sillage du punk et du glam rock. Un monde plein de créativité irrévérencieuse exposé à Londres en Outlaws : les renégats de la mode du Londres des années 80, jusqu’au 9 mars 2025 au Musée de la Mode et du Textile : avec des vêtements et accessoires originaux de Leigh et de plus d’une trentaine de créateurs (dont des pièces sur mesure issues de collections privées) puis des photos, films et œuvres d’art.