Ex Ilva, Urso : il est urgent d’intervenir drastiquement

Sur l’ancienne Ilva, « il y a un besoin urgent d’une intervention drastique qui marque un tournant évident par rapport aux événements pas du tout passionnants des 10 dernières années ». Ainsi le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, lors d’un briefing au Sénat. «Nous sommes dans un moment décisif qui appelle chacun au sens des responsabilités».

«Aucun des engagements pris n’a été tenu»

«Rien de ce qui avait été prévu et convenu n’a été réalisé. Aucun des engagements pris n’a été tenu en matière d’emploi et de relance industrielle. Ces dernières années, la production a été progressivement réduite, au mépris des accords signés ». Pour Urso, « même dans les années où la production d’acier était très rentable en Europe, comme en 2019, elle est restée faible, laissant le champ libre à d’autres pays étrangers ». joueurs » .

Vers une rencontre entre gouvernement et syndicats

Les syndicats se préparent au sommet du Palazzo Chigi qui pourrait apporter davantage de lumière sur l’avenir des usines et des travailleurs qui y sont liés. Reste à savoir si le contre-mouvement du géant indien de l’acier, qui, peu après la réunion de lundi avec l’exécutif, a fait savoir qu’il était prêt à entrer en minorité à condition toutefois de conserver un contrôle à 50/50 %, débouchera sur des scénarios non encore explorés. Actuellement, deux hypothèses sont étudiées par l’exécutif : l’administration extraordinaire ou l’administration contrôlée. Et la première, celle qui se dessine de plus en plus, pourrait entraîner un changement à la tête d’Adi et ne serait pas indolore aussi parce qu’elle ouvrirait la porte à des litiges. Pour les syndicats, c’est l’option la plus sanglante, tant pour les travailleurs que pour les entreprises créancières des industries concernées. La demande de clarté du gouvernement s’accompagne d’un point fixe : la continuité des travaux et des installations.

Nouveaux membres et capital

Pendant ce temps, les avocats d’Invitalia et d’Arcelor Mittal, qui travaillent actuellement, tentent de démêler l’enchevêtrement juridique, en élaborant une solution qui puisse entraîner le moins de dégâts possible. Mais pour garantir un avenir à l’ancien d’Ilva, avec le départ de Mittal, il faudra trouver de nouveaux partenaires et de nouveaux capitaux, qui ne risquent pas d’être exposés pour le moment compte tenu de la situation incertaine. Selon les rumeurs de la presse, les pistes possibles pourraient conduire à Vulcan Green Steel, Metinvest ou Arvedi, qui préfère pour l’instant ne pas commenter. Toutefois, assure le président de Federacciai, Tonino Gozzi, les particuliers «sont prêts à apporter leur contribution à la relance de l’ancienne Ilva, mais seulement si certaines conditions sont remplies. Nous avons besoin d’une opération de vérité sur les comptes, sur les pactes d’actionnaires avec Mittal et sur l’état des machines. Et puis nous avons besoin de certitudes sur le plan financier et industriel. »



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