Evolution Fight XIX, le grand Muay Thai en Sicile. Et l’idole locale est une ancienne promesse de moto

Demain soir à Rosolini (20h30, live Dazn) les Italiens Carrara et Di Vara à la conquête du Championnat du monde Iska en boxe thaï. Et l’histoire de Gennuso : starlette de l’enduro qui un jour est allée à la salle de sport et…

Demain (en direct à partir de 20h30 sur DAZN) le grand Muay Thai revient en Italie, avec la XIX édition d’Evolution Fight qui, comme toujours, aura lieu dans la splendide Piazza Garibaldi à Rosolini (Syracuse). Huit matchs pro de la carte principale, tous du plus haut niveau, 5 de muay thai traditionnel (les coups de coude en valent la peine) et 3 de la version Kickboxing Fight Code Rules (frapper avec les genoux est autorisé, avec des limitations). L’événement principal se démarque avant tout dans lequel Davide “le brouillard” Carrara, champion du monde de la promotion Lion Fight (titre remporté l’an dernier par Rosolini) tentera de remporter le titre mondial Iska en Muay Thai 75 kg contre l’Espagnol Eddy “La sombre” Ruiz. Lorenzo Di Vara tentera plutôt de conquérir la ceinture continentale IMTF dans la catégorie des 70 kg en défiant le Français Dean Bensedira. Au lieu de cela, Roberto Oliva et Domenico Lomurno dans les 64 kg Kickboxing joueront le droit de participer à la Coupe du monde Iska en novembre prochain à Rome.

Histoire

Le match le plus attendu par le public de Rosolini est cependant celui du très jeune (il vient d’avoir 19 ans) Giuseppe Gennuso. Non seulement parce que c’est sous la Trinacria Muay Thai locale du Maestro Bruno Botindari qui est aussi l’organisateur de l’événement, mais aussi parce que derrière lui il y a une histoire d’amour pour le sport qui l’a poussé à choisir entre deux disciplines très différentes, mettant la passion avant les gains éventuels. Avant de devenir une promesse du muay thai italien, Gennuso construisait en fait une carrière dans l’Enduro. “Ils m’ont donné le premier vélo alors que je n’avais que 8 ans – raconte-t-il à la Gazzetta -, et à 9 ans j’ai fait la première course. J’ai tout de suite bien marché, j’ai commencé tôt à gagner en motocross, puis je suis passé à l’Enduro ». Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est l’Enduro qui a amené Giuseppe au Muay Thai. « À 14 ans, je cherchais une autre activité pour renforcer mes muscles et je ne voulais pas faire de poids car je pensais que ce n’était pas adapté à mon âge. Je faisais déjà des arts martiaux depuis l’âge de 5 ans, je suis ceinture noire de taekwondo et j’ai aussi fait de la compétition localement, j’ai donc fini dans le club de maître Botindari. J’ai tout de suite aimé le Muay Thai et j’ai commencé tôt à faire les premiers combats ». Et les grands résultats sont rapidement arrivés. Gennuso a en effet remporté les championnats italiens de la jeunesse pendant 5 années consécutives, disputant des dizaines de matchs et les remportant tous à l’exception d’un match international avec un athlète israélien beaucoup plus expérimenté. Puis les débuts professionnels l’an dernier à Malte avec la première victoire. Tout cela sans quitter les courses d’Enduro : en effet, continuant à gagner, Giuseppe a reçu l’appel d’une équipe professionnelle sicilienne. Il pouvait faire le grand saut mais il devait choisir : se consacrer uniquement aux moteurs ou uniquement aux combats.

Le choix

Bien que la première option en perspective puisse lui rapporter plus de gains, l’athlète de Rosolini a choisi avec son cœur et a opté pour le Muay Thai. « Non pas que tu n’aimes plus la moto, au contraire je vais continuer à y aller et peut-être faire quelques courses amateurs. Le Muay Thai, cependant, est maintenant entré en moi. Ce n’était pas le coup de foudre. Oui, j’ai tout de suite aimé le gymnase Trinacria, mais la passion si forte est venue petit à petit. Ce qui m’a fait pencher vers ce choix c’est, en plus de mon caractère fortement combatif, le type d’entraînement différent. Je parle de l’aspect mental, pas de l’aspect technique. En Enduro, je faisais tout par moi-même, je devais comprendre mes erreurs et trouver un moyen de les corriger par moi-même. En Muay Thai, en revanche, tu as une relation particulière avec ton professeur qui te suit pas à pas et crée un lien avec tes coéquipiers”. Samedi, devant le public de sa ville, Giuseppe affrontera le Français David Siboni, un athlète bien plus expérimenté que le combattant sicilien compte tenu de ses 25 ans. Mais il s’en fiche. “Je n’ai même pas regardé ses matchs pour voir comment il se bat, pour moi tous les adversaires sont les mêmes.”

Kickboxing 50 kg : Emilie Machut (Team Lamouret France) vs Beatrice Insolia (Leonida’s Academy) Code de combat 68 kg Jesred Piscopo (Team Noel Malta) contre Nicolas Novati (The King Fight Club) Muay Thaï 57 kg David Siboni (France) contre Giuseppe Gennuso (Trinacria Team Muay Thai) Muay Thaï 58 kg Emanuel Pemaj (Team Luxembourg) Vs Luca Guerrieri (Trinacria Team Muay Thai) Muay Thaï 73 kg Ferdinand Pjetri (Team Luxembourg) vs Salvatore Blandizzi (Trinacria Muay Thai) ISKA Kickboxing World Demi-finale 64 kg Roberto Oliva (Raini Clan) contre Domenico Lomurno (Team Ciffarelli) Titre européen IMTF Muay Thai 70 kg Dean Bensedira (Royal Team France) vs Lorenzo Di Vara (The King Fight Club) ISKA Muay Thai Titre Mondial 75 kg 5 Eddy Ruiz (ESP) contre Enrico Carrara (Kurosaki Dojo)



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