Le champion belge inaugure le nouveau projet pour faciliter l’accès au sport : « Le cyclisme coûte cher, c’est difficile de débuter. Je veux tendre la main à ceux qui n’ont pas de ressources. Cela m’aide à garder les pieds sur terre ». Une cinquantaine de jeunes étaient impliqués
De retour de la Vuelta (où il a remporté trois étapes, le maillot de meilleur grimpeur et le prix de la combativité), Remco Evenepoel a présenté à Bruxelles son nouveau projet, la R.EV Bruxelles Cycling Academy. Ce ne sera pas n’importe quelle équipe cycliste : « Ça aurait été plus simple. » Le véritable objectif de l’Académie sera de faire découvrir le cyclisme aux jeunes qui, en raison de difficultés économiques, ne peuvent pas entreprendre une carrière sportive : « Nous nous concentrons sur les centres sociaux. Les enfants vivent dans des familles qui ont parfois du mal à joindre les deux bouts. « Cette prise de conscience m’aide à garder les deux pieds sur terre et me rappelle que je ne dois pas me plaindre quand les choses deviennent un peu plus difficiles », a déclaré l’ancien champion du monde.
l’Académie
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« Un jour, j’étais sur le canapé avec mon père Patrick et je lui ai dit : il faut faire quelque chose. Quand je jouais encore au football, j’avais des coéquipiers qui n’avaient pas d’argent pour acheter de nouvelles chaussures, je les avais seulement grâce à mes parents. Le cyclisme est beaucoup moins accessible que le football, c’est beaucoup plus difficile de débuter », explique le Belge de vingt-trois ans, champion du monde de contre-la-montre. La R.EV Academy ne se limitera pas à mettre à disposition d’une cinquantaine de jeunes tout l’équipement nécessaire à la pratique du sport de haut niveau, car la finalité est aussi pédagogique, tant d’un point de vue personnel que compétitif : en plus des cursus universitaires proposés tout au long de l’année, les meilleurs garçons et filles de l’Académie auront la chance de participer aux Championnats du monde de cyclisme à Bruxelles en 2030. « Je veux faire autre chose que des exploits cyclistes : une carrière dure dix ou quinze ans, la vie dure beaucoup Je veux m’investir dans les questions sociales pour ne pas avoir d’oeillères sur la réalité », conclut Evenepoel.