Aiguisé comme un couteau, Remco Evenepoel, de Calpe, en Espagne, se projette vers 2024. Son premier grand objectif est Paris-Nice. Sur le Tour de France, il vise principalement une victoire d’étape, même si le podium final ne peut être exclu.
Si l’on continue ses statistiques sur l’application de sport Strava, Remco Evenepoel (23 ans) est actuellement meilleur qu’au début du mois de janvier de l’année dernière. « C’est vrai », dit-il dans le sky bar de l’hôtel, avec vue sur le Peñón de Ifach, le gros rocher de Calpe. « Bien sûr, on ne peut pas comparer l’entraînement et la course, mais dans mon cas, de bons tests et de bons chiffres en disent long. Le repos et la récupération en particulier ont apporté une nouvelle dimension à mon approche ces derniers mois.
Evenepoel a commencé sa préparation un peu plus tard que les autres années. « Normalement, je ne fais pas de vélo pendant environ trois semaines, maintenant c’était cinq. Cela m’a rendu heureux. Cela a donné à mon corps la fraîcheur nécessaire après une année difficile et m’a apporté le bon état d’esprit pour que je puisse m’y remettre de plein fouet.
« C `est fou vite depuis mes débuts professionnels. J’essaie d’en profiter le plus possible maintenant. Je dois aussi cela aux gars qui travaillent tout aussi dur mais qui ne gagnent pas une seule course. Je dois être reconnaissant envers Mère Nature pour le talent qu’elle m’a donné.
Pas de Sanremo, mais la Gold Race
Frappant : Milan-San Remo ne fait pas partie de son programme classique du printemps. Il préférerait alors explorer certaines étapes du Tour. «Mais je ne serai pas le seul à avoir ce plan, j’en ai bien peur. Les routes seront remplies de coureurs lors de ces deux premiers jours après Paris-Nice.
La Course vers le Soleil sera son premier grand objectif. « Le cours est fait sur mesure pour moi », précise le dirigeant de Soudal-QuickStep. « Le Dauphiné sera aussi important dans ma préparation au Tour. Cela me permet de m’habituer aux spécificités françaises : le mobilier urbain, les routes et les virages, ainsi que le tarmac spécifique.
L’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège sont au menu. « La Flèche Wallonne dépend encore un peu de la manière dont je sors du Tour du Pays Basque. Si je me sens trop fatigué, je n’hésiterai pas à faire le pont directement vers Liège-Bastogne-Liège après la Gold Race. Mais idéalement, je roulerai sur les trois.
Après Liège, il fait une courte pause, suivie d’un stage de près de trois semaines. Il fait donc l’impasse sur les Championnats de Belgique de contre-la-montre. « Je ne suis pas encore revenu de mon stage. Cela n’arrivera peut-être qu’à la veille des championnats sur route à Zottegem, où je débuterai en tant que champion en titre.
Et puis viennent le Tour et les Jeux Olympiques. « Deux des plus grandes compétitions sportives du monde réunies en un mois, ça ne va pas de mieux en mieux, n’est-ce pas ? Il est logique que tout doive céder à cela. Je devrai atteindre mon meilleur niveau durant cette période. Ce sera un énorme défi. Est-ce que je perds le sommeil à cause de ça maintenant ? Au contraire, je trouve cela fascinant et j’en tire une énorme motivation. C’est une nouvelle énergie que je n’ai pas ressentie depuis longtemps.
géants
Le patron de l’équipe, Patrick Lefevere, pense que le podium du Tour est possible. « Si tout se passe parfaitement : peut-être, oui. Mais une victoire d’étape est mon objectif initial », affirme Evenepoel. « La trilogie, remporter au moins une étape dans chacun des trois Grands Tours, me plaît. À mon jeune âge, ce serait un rêve devenu réalité. Si j’ai encore le maillot jaune Je pourrais ajouter, j’aurais porté le maillot de leader sur le Giro, le Tour et la Vuelta. Quoi qu’il en soit, permettez-moi de commencer par le début et de développer du mieux que je peux. Nous verrons le résultat final le 21 juillet.
L’opposition n’est certainement pas mauvaise avec Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar et Primoz Roglic. « Mon objectif est de rivaliser avec ces géants le plus longtemps possible. Dans le meilleur des cas jusqu’au point final à Nice. J’ai combattu plusieurs fois contre Roglic, c’est lui que je connais le mieux. Jusqu’à présent, j’ai principalement rencontré Pogacar dans le domaine classique. Vingegaard est la plus grande inconnue, mais je sais de quoi il est capable. La réponse à la question de savoir si je peux gagner une si grande manche a déjà été donnée : oui. Mais le Tour sera une autre histoire. Je le prends au jour le jour.