Eutelsat/OneWeb : les termes de la rumeur ramènent l’accord sur les satellites sur terre


Le ciel est la limite des aspirations technologiques des entreprises de communications par satellite. Leurs actionnaires ont des priorités plus banales, telles que les flux de trésorerie et les dividendes.

Cela expliquerait la réaction du marché aux informations selon lesquelles Eutelsat envisageait de fusionner avec la société privée OneWeb. Les actions ont plongé de 17 %. L’accord aurait un sens stratégique. Mais les investisseurs d’Eutelsat sont consternés par une rumeur d’attribution de la moitié des actions de l’entreprise combinée aux actionnaires du petit partenaire OneWeb.

L’accord entièrement en actions pourrait valoir au moins 3,1 milliards de dollars. Le groupe français détient déjà 23% du capital.

Eutelsat manque de croissance mais a les moyens d’en payer avec OneWeb. Environ les trois quarts du chiffre d’affaires du premier proviennent de la diffusion télévisée et d’autres contenus vidéo utilisant des satellites géostationnaires. Les revenus à juin sont prévus à 1,1 milliard d’euros, en baisse de 13% sur trois ans.

OneWeb est l’un des premiers à adopter la technologie en orbite terrestre basse. Il vise à fournir des connexions de données transparentes à l’aide de constellations de satellites. Il devrait être en mesure de lancer son service plus tôt que la plupart des rivaux. Actuellement déficitaire, elle génère peu de revenus.

Le gouvernement britannique a investi dans OneWeb aux côtés d’Eutelsat et en détient 17%. Les analystes s’attendent à ce que seulement une poignée de projets LOE, y compris ceux de OneWeb, soient terminés. Il a des rivaux aux poches profondes, dont Starlink d’Elon Musk et Project Kuiper de Jeff Bezos.

Eutelsat a les ressources pour vous aider. Les analystes prévoient que le flux de trésorerie disponible chutera en dessous de la récente moyenne annuelle de 600 millions d’euros. Mais le chiffre reste élevé par rapport à une valeur de marché de 2 milliards d’euros, soutenant un rendement du dividende de plus de 10 %.

Les besoins d’investissement de OneWeb réduiront cela. Eutelsat devra également satisfaire un mélange d’investisseurs privés et publics. L’État français, par l’intermédiaire de la branche d’investissement BPI, détient actuellement un cinquième d’Eutelsat. Bharti Global, avec 30% de OneWeb, devrait rester le premier actionnaire du groupe combiné.

Eutelsat a besoin d’une nouvelle stratégie de croissance. Si les conditions de l’accord sont conformes aux attentes, il semblerait qu’il faille également une nouvelle stratégie de relations avec les investisseurs. Cela impliquerait d’abandonner les investisseurs minoritaires avides de rendement au profit de chercheurs de risque aux yeux étoilés.

Si vous êtes abonné et que vous souhaitez recevoir des alertes lorsque des articles Lex sont publiés, cliquez simplement sur le bouton « Ajouter à myFT », qui apparaît en haut de cette page au-dessus du titre.



ttn-fr-56