Daniel Freund est membre du parti Bündnis 90/Die Grünen et membre du Parlement européen depuis 2019. Il y fait partie de la commission des questions constitutionnelles. Dans ce rôle, il est considéré comme un critique sévère du développement de l’État hongrois sous le président Viktor Orbán. Lorsque son gouvernement n’a apparemment pas envoyé au Parlement un rapport sur la mise en œuvre des mesures anti-corruption le 16 mars, Freund s’est tourné vers l’intelligence artificielle ChatGPT. Il a partagé sa réponse à l’instruction d’écrire un texte de rap sur la corruption systématique du régime d’Orbán sur Twitter lundi dernier (20 mars).
J’ai demandé #ChatGPT pour écrire une chanson de rap sur la corruption en Hongrie.
Fascinant. pic.twitter.com/IDYI9o9U8z
– Daniel Freund (@daniel_freund) 20 mars 2023
Le texte lui-même comprend les lignes « Il a joué le sale trop longtemps, s’est enrichi par erreur / Entre élections truquées et accords tordus, Orbán doit être arrêté, il ne suffit pas de faire appel. »
Un affront du porte-parole du gouvernement hongrois Zoltán Kovács ne voulait pas laisser son patron s’asseoir là-dessus. Dans le style d’une compétition européenne équitable, il a également utilisé l’IA pour sa réponse. Le texte légèrement plus long n’était pas ce qu’il voulait, mais il a une accroche.
Cependant, celui-ci dit. « Daniel Freund, Daniel Freund, combattant pour la démocratie, c’est un ami » (bis). Kovács a profité de cette tentative ratée pour exprimer son mécontentement quant au fonctionnement du modèle linguistique.
Pardonnez mon français, mais ChatGPT n’est rien de plus qu’un générateur de conneries. Rien ne le prouve mieux que la chanson qu’il nous a donné @daniel_freund. C’est sûr, c’est un vrai « combattant pour la démocratie »… https://t.co/VEhPJYPS2r pic.twitter.com/vD2Vrsb3V3
– Zoltan Kovacs (@zoltanspox) 20 mars 2023
Les deux politiciens ont mis à profit les jours qui se sont écoulés depuis le court intermède pour se préparer à la réunion du Conseil européen qui débute jeudi (23 mars).
Les paroles de rap ont longtemps été l’une des arènes où l’intelligence artificielle s’installe dans l’industrie de la musique. Début février, David Guetta est allé encore plus loin.