« Euroorder » et autres cris de protestation de l’URSS


Il était courant dans le post-punk de trouver des noms avec une certaine implication politique, souvent controversée, de Joy Division (il y avait aussi Rajoy Division) à Sigue Sigue Sputnik. La USSR est un quatuor andalou actif depuis 15 ans. Cette année, ils ont sorti le successeur de ‘Nuevo Testamento’ (2018), un album qui contenait leur plus grand succès, ironiquement appelé ‘courbe de consommation montante‘. Le nouvel album s’intitule ‘+’, et leur label Humo Internacional assure que le groupe « gagne en sonorité sans renoncer à l’intensité ».

Quelque chose qu’on a pu voir dans des chansons comme ‘Euroorden’, qui vient d’être relancé en un remix avec We Are The Heritage. Ils se produisent avec eux ce vendredi 16 décembre à la Sala El Sol de Madrid (billets ici). C’est une chanson rageuse, qui revendique « Lumbre para todos los caminos » et « Muchos pueblos, un destino », après avoir transformé le cri d’EUROORDEN en un refrain improbable qui sera sûrement largement scandé cette semaine.

Aux chansons un peu plus pop comme ‘Armonía’, également avec les guitares que l’on associe classiquement à l’indie pop des années 80, s’ajoutent d’autres réflexions politiques comme celle de ‘Meta’. « Advance, Progress / I know much more than this », hurle-t-elle, au milieu d’un album qui parle de « religion et capitalisme, désormais fusionnés en une seule chose, le capitalisme comme religion ».

Ses ‘Euforia’ et ‘Más allá del futuro’ – qui parlent de foi – complètent la liste des chansons les plus remarquables de ce dernier album, qui entretient la flamme du post-punk et de gens comme Paralisis Permanente.





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