Euronav reste aux mains des Belges après un méga-accord dans le secteur maritime : « Une étape importante »

L’accord conclu lundi entre la Compagnie Martime Belge (CMB) et Norwegian Frontline, les deux principaux actionnaires de la compagnie de transport par pétroliers Euronav, est l’une des plus importantes transactions dans le secteur du transport maritime au cours des dernières décennies. « Une étape importante », déclare le PDG Alexander Saverys, qui est « fier que l’entreprise ne parte pas à l’étranger ».

Pendant un an et demi, il semblait que la compagnie maritime anversoise Euronav allait tomber entre des mains étrangères, plus précisément norvégiennes. Maintenant que CMB (propriété de la célèbre famille maritime Saverys) reprend la participation de Frontline dans Euronav (26,12 pour cent), il est certain qu’Euronav restera entre des mains belges. « Tout le monde ne sera pas satisfait à 100 % du résultat. Mais nous sommes fiers que l’entreprise ne s’implante pas à l’étranger », déclare Saverys.

L’accord entre les deux dynasties maritimes signifie que le Norvégien Frederiksen vend sa participation dans Euronav à CMB. Dans le même temps, Frederiksen achète à Euronav 24 supertankers, soit environ un tiers de la flotte totale. La valeur totale des navires est de 2,35 milliards de dollars. CMB met sur la table un peu plus d’un milliard de dollars pour la participation de Frontline dans Euronav.

Saverys souligne qu’Euronav ne deviendra pas privé, comme il l’a fait il y a huit ans avec CMB elle-même. « Nous ne voulons pas ‘radier’ ​​Euronav », poursuit Saverys. « Nous voulons vraiment rester en bourse. Il existe des différences majeures par rapport à il y a huit ans. Une subvention, c’est de l’argent et de la visibilité, CMB n’en avait pas besoin. Mais Euronav est une entreprise dans la transition énergétique et nous conserverons donc en partie la marque.

Écologisation

Alexander Saverys se passionne depuis un certain temps déjà pour rendre sa flottille verte. « Et maintenant, nous avons fait un grand pas de plus dans la pratique », déclare Saverys. « Nous allons donner un sérieux coup de pouce à CMB.TECH (une filiale de CMB spécialisée dans l’ammoniac et l’hydrogène, ndlr). Cela doit être financé et c’est pourquoi nous avons besoin de la subvention. Nous disposons déjà d’une flotte plus verte chez CMB, que nous ajouterons à Euronav.

Le PDG souhaite donc réunir les deux histoires. D’un côté, une grande entreprise cotée qui a besoin de carburants. Et d’un autre côté, un acteur plus petit des « technologies propres » qui développe des technologies et produit des carburants. A terme, Saverys peut devenir son propre client. En Namibie, par exemple, CMB est fortement engagé dans la production d’hydrogène. « C’est un avantage avec Euronav que nous puissions désormais y accélérer nos investissements », conclut le PDG.

A lire aussi :

Ce sont les 3 actions belges préférées de Paul D’hoore en ce moment : « Celle-ci avait un prix maximum de 81,80 euros, maintenant moins de 29 euros » (+)

C’est ainsi que l’on transforme 200 euros par mois en un demi-million : « Quiconque naît maintenant et n’économise pas un million sera un perdant » (+)



ttn-fr-3