Eto’o, une interception le met en difficulté : "T’inquiète on te laisse monter en A"

Un site local a publié l’intégralité de la transcription de l’appel entre le président fédéral et celui d’un club, Victoria Limbé, alors effectivement promu dans l’élite.

Massimo Oriani

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Depuis qu’il est devenu président de la fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o n’a pas trouvé la paix. D’abord l’affaire du maillot de l’équipe nationale, avec la rupture unilatérale du contrat avec Le Coq pour passer à One Sport juste avant la Coupe du monde. Puis l’affaire Onana, qui a refait surface ces derniers jours avec les accusations d’un ancien responsable fédéral qui l’a désigné comme seul responsable de l’éloignement du gardien des Lions Indomptables au Qatar.

Mais cette fois les ennuis risquent de lui coûter cher. Un site local, Camfoot (qui, il faut le dire, lui fait la guerre depuis un certain temps), a en effet publié l’interception d’un appel téléphonique en janvier dernier entre l’ancien joueur des Nerazzurri et Valentine Gwain dit « Bobiddyil », président de Victoria Limbé, une deuxième division, promue en Elite 1 la saison dernière, dans laquelle Eto’o promet à son ami de les aider à monter dans l’élite.

« amenez aussi vos femmes »

« Tu m’avais dit que tu m’accompagnerais dans mon voyage », raconte Gwain, déplorant un match perdu face à un arbitrage défavorable. « Vous devez être calme – répond l’ancien pichichi – Appel, nous vous rendons les trois points et suspendons l’arbitre. Donnez-moi juste le temps de rentrer au Cameroun. Ensuite, venez à mon bureau, vous pouvez vous arrêter quelques de jours, amenez aussi vos femmes. » « Le problème, c’est Foukou – poursuit Gwain – le président de la commission d’arbitrage. Il a envoyé le fils du fondateur de Tonnerre (le club de Yaoundé où George Weah a également joué, ndlr) pour diriger notre match contre eux. Mais il semble possible de vous ? ». « Non, ce n’est pas possible. Notre club doit monter en première division, c’est notre objectif – répond Eto’o avec la phrase que plus que tout autre maintenant je risque de lui causer des ennuis – Mais tu dois me donner un coup de main, tu ne peut pas faire trop de bruit, il faut rester calme. Je te dois, ainsi qu’à nos deux autres amis, si je devenais président de la fédération. Des mots lourds qui ouvrent sûrement un chapitre compliqué dont la fin reste à écrire.







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