Et il y a la dixième vague corona: après un an, la réinfection est déjà possible

Le collègue au bureau, le professeur à l’école, les enfants à la maison : soudain les lignes doubles réapparaissent. Corona, de la variété omikron pour être précis. 6 407 nouveaux cas ont été diagnostiqués entre le 10 et le 17 février, soit une augmentation de 29 % par rapport à la semaine précédente, rapporte Sciensano. Le nombre de reproduction, qui est calculé sur la base du nombre de cas détectés, reste supérieur à 1 (1 136). Les admissions à l’hôpital ont également augmenté de 30%, bien que le nombre de lits occupés en soins intensifs soit en baisse.

Il n’est pas étonnant que le nombre de personnes infectées augmente à nouveau, selon un nouvelle étude de synthèsepublié dans une revue médicale Le Lancet. Ceux qui ont été infectés par l’omikron sont toujours protégés pour environ 36 % trois quarts d’année plus tard. Et ce sont des chiffres déjà dépassés : de loin, la plupart des infections proviennent actuellement de nouvelles sous-espèces d’omikron, qui sont mieux à même d’échapper au système immunitaire.

La protection vaccinale s’estompe

Une consolation : la protection contre le dérapage de la maladie reste élevée après le passage d’une infection. Ceux qui avaient le corona auparavant sont toujours protégés à 90% contre l’hospitalisation un an plus tard, a conclu la Covid Forecasting Team, un consortium de recherche international. À cet égard, contracter le coronavirus, c’est comme se faire vacciner, écrit le groupe dans un aperçu de dizaines d’études antérieures : la protection contre l’infection diminue rapidement, la protection contre les maladies graves dure plus longtemps.

Pourtant, la protection des vaccins diminue également de façon alarmante avec le temps, notent des chercheurs canadiens dans un une autre étude de synthèse publiée cette semaine. Surtout omikron est la grosse déception ici. Ceux qui ont été complètement vaccinés ne sont protégés qu’à 50% contre une hospitalisation après une infection à l’omikron après six mois, concluent les Canadiens, sur la base de 68 études antérieures. Et on est à peine protégé contre l’omikron après un an.

Une piqûre de rappel aide quelque peu, notent les Canadiens La médecine respiratoire The Lancet. Ceux qui ont été boostés sont protégés à environ 40% contre le corona et à environ 70% contre une hospitalisation quatre mois plus tard. Cela soutient l’idée que les boosters sont utiles pour aider les personnes vulnérables pendant l’hiver, mais pas assez pour arrêter complètement la couronne.

Le virus s’adapte

Frappant : ceux qui ont eu le corona avant 2022 sont probablement mieux protégés que ceux qui ont eu le corona plus récemment. Les variantes de virus plus anciennes semblent offrir une protection quelque peu meilleure, ce qui indique qu’elles ont stimulé le système immunitaire plus fortement que la variante omikron. Tout cela correspond à l’image d’un virus qui s’adapte progressivement mieux à son hôte. Heureusement, avec une maladie moins grave en conséquence.

“Les chiffres de la couronne ont continué d’augmenter, mais nous nous attendons plutôt à une petite dixième vague. Nous voyons un mélange de variétés d’omikron avec des différences de vigueur relativement faibles », explique le virologue de Sciensano Steven Van Gucht.



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