Est-ce que Vincent − ‘Q’ − Van Quickenborne fait face à son dernier tour dans la Wetstraat ?


La recherche d’un successeur pour Egbert Lachaert bat son plein au sein d’Open Vld. La nervosité est grande. Tout le monde s’en rend compte : une erreur de diffusion serait mortelle. En fin de compte, le Premier ministre Alexander De Croo décidera.

Jérôme Van Horenbeek et Stavros Kelepouris

Les semaines ont dû être difficiles physiquement et mentalement pour le Premier ministre Alexander De Croo. De l’Irangate et une querelle qui fait rage entre les vice-Premiers ministres Vincent Van Quickenborne (Open Vld) et Frank Vandenbroucke (Vooruit), à propos des sommets sur l’accord nucléaire avec Engie et la réforme fiscale tant attendue, à une réunion de l’OTAN à La Haye et un Sommet européen à Bruxelles . Son agenda est chronométré à la minute près.

Entre les entreprises, De Croo doit chercher d’ici le week-end prochain un successeur à Egbert Lachaert – son partenaire qui n’aime plus mener Open Vld aux élections. Eh bien oui « doit ». Depuis l’annonce de Lachaert mercredi, De Croo a résolument repris la succession. En tant que président par intérim, c’est lui et personne d’autre qui déterminera qui remplacera Lachaert. Il ne sera pas question d’élections pourtant obligatoires dans les statuts. Cela devient un indice. Plus que jamais s’applique : Open Vld est De Croo et vice versa.

les jeunes

Qui correspond à l’image de De Croo ? L’exercice n’est pas évident. Le nouveau président du parti devra défendre pleinement le travail difficile du gouvernement, avec la force verbale nécessaire, mais devra en même temps accepter sans problème un rôle subalterne pour le Premier ministre. Il est immédiatement clair que les boosters bleu foncé comme le député flamand Maurits Vande Reyde ou son collègue bruxellois Els Ampe n’ont aucune chance. La description de poste du nouveau président – ​​en bref : faire ce que demande De Croo – ne pourrait pas être plus éloignée de sa personnalité.

Premier ministre Alexander De Croo.Image Eric de Mildt

Être fidèle, ne pas faire d’accidents, être rad de la langue : alors les gens regardent rapidement les mains expérimentées au sein d’Open Vld. Dans les couloirs, les noms de l’ancienne ministre Maggie De Block et de l’ancien président de la Chambre Patrick Dewael sont mentionnés. Certes ce dernier l’aimerait lui-même, mais sa chance semble faible. « Ce n’est pas une option », a déclaré une source senior. (Dewael lui-même nie être candidat.) Quoi qu’il en soit : De Block et Dewael deviennent fous depuis un moment. Désormais, catapulter l’un d’entre eux au sommet de la pyramide alimentaire bleue est un sujet sensible pour les trentenaires et quadragénaires émergents du parti.

Les noms des vice-présidents Jasper Pillen et Stephanie D’Hose circulent parmi les « jeunes ». Tout comme celle de Tom Ongena, ancien porte-parole du parti et force appréciée au Parlement flamand. Il a déjà été désigné directeur de campagne avant les élections. L’inconvénient de cette nouvelle génération semble être sa méconnaissance du grand public. Ils menacent également de répéter l’histoire de Lachaert : un président qui sert aussi son propre agenda. Le premier ministre voudra bientôt une seule histoire bleue. Pas de discussion éternelle entre le bleu clair de Vivaldi et le bleu foncé des partisans libéraux.

Rapide

Que reste-t-il : le vice-premier ministre Van Quickenborne ? Un homme de nombreuses batailles dans la Wetstraat et à ne pas sous-estimer dans le débat. Quelqu’un que De Croo connaît également est plus que suffisamment pragmatique pour se conformer aux souhaits des Seize si nécessaire. Selon les statuts, choisir Van Quickenborne signifierait un adieu à son ministère et donc un retour dans sa ville natale de Courtrai – juste à temps pour se préparer aux élections locales de 2024. En tout cas, ‘Q’ semble en être à son dernier tour dans la Wetstraat. Quelque chose qu’il réalise probablement lui-même. Détail piquant : lorsque Van Quickenborne aura terminé son mandat de ministre, le vice-président Pillen, son successeur, disparaîtra du parlement.

Aussi ‘Q’ n’est pas incontesté. « La piste Van Quickenborne est évoquée de plus en plus fort, mais ce n’est pas une bonne idée. Il fait partie du problème : l’Open Vld qui gouverne depuis des années au détriment de ses idées », explique une source au sein de la direction du parti. Un nouveau président du parti doit être prêt pour le samedi 8 juillet au plus tard : ce jour-là, les groupes libéraux se réuniront pour discuter de l’avenir. De préférence, le nœud est coupé plus tôt.



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