« Est-ce que Demir n’aurait jamais parlé à son chef de cabinet ? Allez ‘: un militant citoyen a écrit un livre sur le pfos


Si Andy Pieters, chef de cabinet de Zuhal Demir (N-VA) était au courant des problèmes chez 3M, pourquoi le ministre n’en savait-il rien ? Dans son livre, l’activiste citoyen Thomas Goorden tente de montrer que cette affirmation ne peut pas être correcte. « Est-ce que Demir n’aurait jamais parlé à son chef de cabinet ? Allez.’

Bruno Struys10 octobre 202218h30

Ce fut la surprise en juin 2021 : la ministre flamande Zuhal Demir (N-VA) a elle-même appelé à une commission d’enquête parlementaire qui demanderait des comptes à ses propres collègues du gouvernement. Demir a estimé qu’elle recevait trop peu d’informations sur la contamination au pfos chez 3M à Zwijndrecht. Pas par son administration ou ses collègues du gouvernement flamand, mais par la presse, elle a été informée des risques possibles pour les habitants de Zwijndrecht.

Selon l’activiste civil Thomas Goorden, qui fouille dans le dossier de la pollution par le pfos depuis des années, cela ne peut pas être vrai. Dans Tout ira bien il apporte sa version de l’histoire, mais il essaie aussi de déterrer la vérité entre les sols pollués.

société secrète

Et puis cela se résume au fait que l’actuel porte-parole et chef de cabinet de Demir pour la justice et l’exécution était étroitement impliqué dans le comité de pilotage politique à l’époque. Goorden l’appelle une «société secrète», car il s’agit d’un organisme non officiel. Le comité de pilotage plane sur la société de gestion BAM, l’actuelle Lantis, qui gère l’Oosterweel Works.

« C’est un circuit parallèle pour contourner la faible culture politique en Flandre », explique le politologue Carl Devos (UGent). « L’administration flamande est très cloisonnée et une administration ne sait parfois pas ce que fait l’autre. Un tel véhicule n’a pas le prix de la transparence, mais il rendra les choses plus fluides.

En 2017, les personnalités alors clés du gouvernement de Bourgeois et de la ville d’Anvers faisaient partie de ce comité de pilotage politique. « A cette époque, Andy Pieters était conseiller du Premier ministre flamand Geert Bourgeois. Il a convoqué le comité directeur, transmis l’ordre du jour et diffusé le rapport aux dizaines de personnes concernées », explique Goorden.

Les membres du comité de pilotage politique lors de la signature de la Convention de l’Avenir.Image VR

Documents qui Le matin pourrait chercher à le prouver. Il a été démontré auparavant que tout le monde dans ce comité directeur politique était conscient des problèmes causés par la pollution au pfos. Un rapport que Pieters a diffusé en septembre 2017 montre que le comité de pilotage politique ne s’est préoccupé que de l’impact budgétaire. Le comité de pilotage a demandé aux hauts responsables d’administrations telles que l’OVAM et l’Agence flamande pour l’environnement (VMM) un plan d’action qui « maintienne les risques financiers du projet gérables ».

En revanche, il y aura un retard dans l’information du public sur les risques sanitaires. En ce sens, la rencontre de septembre 2017 est un tournant. « Ils ont ensuite ajusté les normes du sol, disons violé, car les risques juridiques et financiers étaient plus importants », explique Goorden. « L’employé de Zuhal Demir en a fait l’expérience directe. Le fait qu’elle n’en savait rien était une pièce de théâtre intelligente.

Commission d’enquête

Le chef de cabinet de Demir, Andy Pieters, confirme qu’il a envoyé les e-mails du comité de pilotage politique de 2016 à 2019. C’est également le cas au moment où 3M et BAM ont conclu un accord secret sur l’assainissement, dans le jargon de Goorden « le Dirty Verdict ». Pieters l’a fait en tant que conseiller Mobilité et Travaux publics chez Geert Bourgeois (N-VA), des domaines politiques qui sont néanmoins pertinents pour le contenu.

« J’ai vu ces documents et je les ai envoyés, mais c’est autre chose qu’une connaissance approfondie des dossiers », se défend Pieters. « J’ai proposé d’expliquer cela à la commission d’enquête, mais elle n’a pas répondu. Je ne vais pas refaire cette commission d’enquête ici.

Le rôle de Pieters a en effet été brièvement évoqué lorsque la ministre Demir a été interrogée le 24 janvier, mais elle l’a rapidement écarté de la table. Cette nuit-là, elle était dans l’atelier de jusqu’au point, où elle-même a commencé à parler des « soupçons ». « Pieters n’avait rien d’autre à faire qu’envoyer des documents en tant que secrétaire et même il a été suspecté par le parti vert aujourd’hui », a déclaré Demir. « Je pense que c’est de très mauvaise qualité. »

La commission d’enquête n’a pas jugé nécessaire d’entendre Pieters et s’est fondée, entre autres, sur une déclaration écrite de sa part, qui Le matin pouvait lire. Pieters y souligne qu’il n’a jamais assisté lui-même à un comité directeur et n’a fait circuler que les documents qui ont été soumis au comité d’enquête. Il n’a jamais été au courant du contenu du rapport du toxicologue Jan Tytgat ni du règlement conscient.

« Je peux comprendre qu’on ne lise pas tout, si l’on tient compte du fait que la pollution n’était pas très d’actualité à l’époque », précise Carl Devos (UGent). C’est aussi ce que les membres du comité d’enquête ont à dire. En revanche, force est de constater que le comité de pilotage politique a jugé l’affaire suffisamment importante à l’époque pour passer le relais à l’administration et au BAM.

Thomas Goorden n’y croit pas. « Lorsque le dossier pfos a fait les manchettes pendant des semaines, Demir n’aurait-elle jamais parlé à son chef de cabinet ? Allez. »

Le livre de Goorden arrive à un moment où le ministre Demir est dans la phase finale des négociations avec des groupes de pression sur une solution pour le sol contaminé. L’association à but non lucratif Grondrecht, Greenpeace et Thomas Goorden ont quitté ces négociations plus tôt. Bond Beter Leefmilieu, Natuurpunt, Zwijndrecht Gezond et la commune de Zwijndrecht sont restés autour de la table.

Tout ira bien de Thomas Goorden est sorti chez l’éditeur EPO.



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