Erdogan prêt à accepter l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, mais pas de la Suède

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis son accord à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, mais pas celui de la Suède. En ce qui concerne la Finlande, nous considérons le processus « de manière positive », a déclaré Erdogan lors d’une réunion du cabinet à Ankara mercredi. « Mais nous ne sommes pas positifs envers la Suède, cela doit être dit. »

« Suède, ne faites pas d’efforts pour rien ! », a lancé Erdogan. « Tant que vous et vos forces de sécurité permettez que mon livre sacré, le Coran, soit brûlé et déchiré, nous n’accepterons pas que vous rejoigniez l’OTAN. »

Erdogan bloque depuis des mois l’inclusion des deux pays du Nord dans l’alliance militaire occidentale. Il accuse la Suède de soutenir des « organisations terroristes » telles que le Parti des travailleurs kurdes PKK, interdit. En outre, l’incendie d’un Coran par un extrémiste de droite devant l’ambassade de Turquie à Stockholm est une raison pour qu’Ankara suspende les pourparlers sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN.

La Suède et la Finlande ont demandé leur adhésion à l’OTAN en mai 2022 à la suite de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Les 30 membres de l’alliance doivent approuver l’inscription.

La Turquie et la Hongrie n’ont pas encore donné leur feu vert. Erdogan fait actuellement campagne pour les élections législatives et présidentielles qui devraient avoir lieu à la mi-mai. Il espère être réélu.

La liberté d’expression intouchable

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, comprend l’agacement de la Turquie face à l’incendie du Coran à Stockholm, ce qui était légal mais irrespectueux. Mais il a déclaré à l’agence de presse TT que « la religion ne fait pas partie » d’un accord conclu avec la Turquie et qu’il ne reculerait pas sur la liberté d’expression.

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Un provocateur d’extrême droite brûle le Coran lors d’une manifestation à Stockholm, le Premier ministre suédois regrette « un acte très irrespectueux »

L’incinération du Coran à Stockholm a été financée par un journaliste ayant des liens avec le Kremlin



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