L’homme politique est né en Belgique et a été conseiller municipal à Schaerbeek. En 2009, elle a été élue première femme politique portant le foulard au parlement bruxellois, pour le CdH. Lorsqu’elle a refusé de reconnaître le génocide arménien en 2015, elle a été expulsée du parti. Elle a ensuite siégé en tant que membre indépendant du conseil communal de Schaerbeek et du parlement bruxellois. Elle ne s’est pas présentée aux élections municipales de 2018 et aux législatives de 2019. En 2020, elle est nommée ambassadrice en Algérie par le gouvernement turc. Samedi, elle a été présentée par Erdogan comme la nouvelle ministre des affaires familiales.

Le président a également nommé Mehmet Simsek, un économiste très apprécié sur les marchés financiers, au poste de ministre des Finances. La Turquie est actuellement aux prises avec un taux d’inflation officiel d’environ 44 %. Les experts blâment la politique d’Erdogan, qui a jusqu’ici maintenu des taux d’intérêt bas contre la logique économique pour lutter contre l’inflation. Simsek représente une politique financière et économique orthodoxe : on s’attend à ce qu’il abandonne la politique des taux d’intérêt bas.

Erdogan a présenté samedi sa nouvelle équipe gouvernementale. (03/06/23)ImageREUTERS

Service de renseignements

Le chef du renseignement Hakan Fidan, ancien confident d’Erdogan, devient ministre des Affaires étrangères. Cela suggère que la politique du président sera axée sur la sécurité dans les années à venir. Mevlüt Cavusoglu, qui a occupé ce poste pendant près de dix ans, ne fait plus partie du cabinet. Le chef d’état-major Yasar Güler a été nommé ministre de la Défense par le président Erdogan, son ancien adjudant Cevdet Yilmaz deviendra vice-président. Ali Yerlikaya, l’ancien gouverneur d’Istanbul, sera le nouveau ministre de l’Intérieur.

Seuls le ministre de la Santé Fahrettin Koca et le ministre du Tourisme Mehmet Nuri Ersoy ont conservé leurs postes d’anciens membres du cabinet.

Erdogan a été réélu au second tour de l’élection présidentielle dimanche dernier avec 52% des voix. Le 14 mai, son AKP et ses partenaires de la coalition ont déjà remporté la majorité au parlement. Les élections ont été jugées injustes en raison du contrôle exercé par l’AKP et le président Erdogan sur les ressources de l’État et les médias du pays.



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