Stet on en parle depuis un moment, enfin on commence vraiment : le nouvel Erasmus italien est une réalité. Le premier projet pilote concerne les étudiants en master d’ingénierie et ceux de sciences de l’enseignement primaire de Bergame Et Reggio Calabre. Il y aura 5/6 étudiants impliqués dans chaque université, qui recevront une bourse comme contribution aux frais de logement et de repas. Ils suivront des cours et passeront des examens qui seront inclus dans leur programme, égaux à 12 crédits de formation.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? «Erasmus italien rentre dans les objectifs fixés par le PNRR d’accroître la flexibilité de l’offre de formation et l’interdisciplinarité des filières d’études », a récemment déclaré Anna Maria Bernini, ministre de l’Université et de la Recherche. Bernini vient de signer un nouvelle réglementation des classes diplômantes qui permet aux étudiants de construire un parcours personnalisé. Il appartient désormais aux universités de signer des accords de collaboration, « afin de favoriser l’échange des savoirs et le développement de modèles compétitifs », a ajouté le ministre.
Le premier accord a été conclu entre les universités de Bergame et de Reggio Calabria. «L’Erasmus italien pourrait être le moteur d’une nouvelle cohésion du système universitaire», déclare le recteur de Bergame, Sergio Cavalieri. «Pour les étudiants, il y a la possibilité de grandir en tant que citoyens italiens, de saisir le sentiment d’appartenance à une communauté et de faire face à différentes réalités territoriales. Pour nos étudiants, cela peut être une expérience vraiment enrichissante : Je pense à un futur ingénieur qui peut connaître la zone dans laquelle le pont de Messine pourrait être construit, voir ses caractéristiques géographiques et urbaines, comprendre le territoire. Ou, pour ceux qui étudient les sciences de l’éducation, faire un stage dans une école calabraise».
Données italiennes Erasmus et AlmaLaurea
Giuseppe Zimbalatti, recteur de l’Université Méditerranéenne de Reggio Calabria ajoute : « Plutôt que de faire un Erasmus dans une ville reculée de Finlande, il peut être plus utile de connaître de près la réalité industrielle et manufacturière de la Lombardie, tout en restant toutefois vivre dans votre propre ville, avec des économies de coûts importantes. Il y a un aspect social, ainsi qu’un aspect éducatif. Le but est aussi de dépasser les stéréotypes en collaborant, sans concurrence».
Le dernier rapport de AlmaLaurea, qui vient d’être présentée à Palerme, met un accent particulier sur la mobilité territoriale des étudiants et confirme la tendance des étudiants du Sud à se déplacer vers le Nord. En comparant la répartition géographique du diplôme et celle du diplôme, le solde migratoire est de +23% au Nord, +19% au Centre, alors qu’il s’effondre à -26% au Sud. Naturellement, ceux qui peuvent se le permettre émigrent, en particulier les étudiants de sexe masculin ayant un bagage culturel et économique moyen-élevé.
L’Erasmus italien pourrait aider à rebattre les cartes en fluidifiant les parcours. Même ici, cependant, il y a un problème de coût. «Erasmus est financé par l’UE», se souvient le recteur de Bergame. «Pour l’instant, les bourses d’expérimentation italienne sont financées par les universités. Nous espérons que nous recevrons des financements, y compris des financements ministériels, pour multiplier les opportunités».
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