Épis à 10 ans" du record italien, Kiptum triomphe avec la troisième fois

A Valence le bleu, avec 2h23’54 », frôle la primauté de Straneo, le débutant kenyan et l’éthiopien Beriso étonnent avec 2h01’53 » et 2h14’58 », devenant le troisième homme et la troisième femme du classement sur la distance

Le 43e marathon de Valence – parcours très rapide, conditions météorologiques parfaites avec des températures autour de 10 degrés – met à jour l’histoire de la spécialité italienne et mondiale. Giovanna Epis, avec un superbe 2h23’54 », reste à 10″ du record national de Valeria Straneo (Rotterdam 2012). Les vainqueurs, tant chez les hommes que chez les femmes, sont placés à la troisième place de la liste mondiale de tous les temps. Mérite du Kényan de 23 ans Kelvin Kiptum, qui débute sur la distance, en 2h01’53 » (seuls Eliud Kipchoge et Kenenisa Bekele sont meilleurs que lui) et de l’Ethiopien de 31 ans Amane Beriso, qui en 2h14′ 58″, améliore de près de six minutes plus tard près de sept ans (plus fort, dans le passé, que Brigid Kosgei et Ruth Chepngetich).

Épis

La Vénitienne de 34 ans transplantée à Legnano (Milan), élève de l’intemporel Giorgio Rondelli, enchaîne son neuvième one man show en huit ans. Cette dernière progression, très significative, est de 1’26 » (il y a douze mois, toujours à Valence, courue en 2h25’20 ») et scelle une belle année 2022, avec aussi la cinquième place aux Championnats d’Europe de Munich. Le carabinier, qui à la mi-novembre avait ramené le personnel sur la mi-temps à 1h10’15 », distribue de manière très homogène (1h11’54 » la première mi-temps, 1h12’00 » la seconde) et, 15a, rate le cadre pour un coup, mais troisième Italienne après l’inoubliable Maura Viceconte (2h23’47”), elle entre avec cette performance dans une nouvelle dimension et peut désormais envisager l’avenir avec une grande confiance.

Hommes

Hors splits négatifs : 1h01’38 » la première moitié de la course, 1h00’15 » la seconde, le plus rapide jamais réalisé lors d’un essai officiel. Kiptum fait la différence après le 30ème km en signant un split de 5 km à partir de 14′ 00 » et 10 à partir de 28’04 ». Avec quatre athlètes en moins de 2h04′, terminent derrière lui le Tanzanien Gabriel Geay (2h03’00, record national) et le Kenyan résident au Japon Alexander Mutiso (2h03’29 »), tour à tour à son « première fois » sur la distance. Quatrième est le champion du monde éthiopien Tamirat Tola (2h03’40”), cinquième le Turc (d’origine kényane) Kaan Ozbilen qui, avec 2h04’36”, reste à 20” de son record européen. Daniele D’Onofrio, avec 2h12’47”, est 33ème.

Femmes

En quatre sous 2h18’00 », en sept sous 2h19’00 » : jamais un marathon féminin n’avait offert une telle profondeur de résultats. , également à leurs débuts – après un passage à la mi-temps en 1h07’18 », jusqu’au 35ème km ils parcourent ensemble sur le rythme de 2h14’04 » du record du monde de Kosgei. Puis, au moment clé, le Beriso décolle. Le rythme baisse, mais l’Éthiopien réalise l’une des plus grosses surprises de tous les temps. Il affichait un temps de 2h20’48 » (Dubaï, janvier 2016), mais depuis, il n’avait réalisé que peu ou rien, avec une quatrième place à Rome-Ostie 2018 et une absence aux compétitions depuis janvier 2020, interrompue seulement par le succès à la Città del Mexico le 28 août dernier en 2h25’05 ». Difficile de comprendre d’où elle vient… Gidey, avec 2h16’49 », doit se contenter de signer le meilleur début de son histoire. A noter également le 2h17’29 » de la Kényane Sheila Chepkirui, troisième, autre nouvelle venue. Parmi les nombreux résultats sensationnels, le 2h21’34 » (12e) de l’Australienne Sinead Diver, 45 ans, un record national.



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