Epic Nadal : bat Djokovic après 4 heures de combat et poursuit la course vers le 14e Roland Garros

L’épisode 59 d’une rivalité déjà dans la légende porte la signature du Majorquin qui clôture 6-2 4-6 6-2 7-6 (4). Pour Rafa maintenant l’obstacle Zverev vers la finale, vendredi pour son 36e anniversaire

Non. Ce n’était pas un match comme les autres. Ça n’a jamais été entre Nadal et Djokovic. D’un côté, l’homme au plus grand nombre de Grands Chelems de l’histoire, 21 ans, 13 fois champion à Paris. De l’autre, le numéro 1 mondial, l’antagoniste, presque toujours obligé de jouer le rôle du « méchant » alors que de l’autre côté du filet il y avait les plus aimés, Rafa et Roger. Au final c’est le combattant qui l’a emporté, le gladiateur gaucher qui poursuit sa course au numéro 14 de Roland Garros après avoir battu le numéro 1 mondial 6-2 4-6 6-2 7-6 (4). Vendredi, à l’occasion de son 36e anniversaire, il affrontera Sascha Zverev en demi-finale numéro 15 à Paris, la 37e d’un Grand Chelem en carrière.

« Le tournoi le plus important »

Nadal et sa deuxième maison, Nadal a commencé comme un outsider à la veille du 59e épisode d’une rivalité déjà légendaire. Il y a dix jours, le Majorquin ne savait même pas s’il viendrait jouer à Roland Garros et ce soir, après avoir disputé cinq sets contre Aliassime il y a deux jours pour gagner le quart de luxe avec Nole, le Majorquin au pied gauche littéralement en morceaux, il est resté en camper pendant quatre heures pour une bataille sans fin, qui a commencé en mai et s’est terminée en juin par une froide nuit parisienne : « Merci, merci, merci à tous – dit-il après la bataille -. Votre soutien est incroyable, exceptionnel. le plus important de ma vie. C’était un match très dur, Novak est le plus fort de tous les temps et à chaque fois c’est une bataille intense. La seule façon de le battre est de jouer à un très haut niveau du premier au dernier indiquer. « 

Le match

Djokovic commence à servir, le 15 premier est de Nole. S’ensuit un très long échange (22 tirs), un coup droit de Nole qui se retrouve au fond des filets, 15-15 et un rugissement de Chatrier, majoritairement déployé pour l’Espagnol. Il va aux avantages. Rafa impose un rythme très élevé et a une balle de break, puis une autre, et une troisième. Aucun d’eux ne veut céder d’un pouce et après 10 minutes c’est toujours les avantages. Finalement, Rafa passe, 1-0 devant. Nole pousse, prend 30-30, mais laisse à Nadal le temps de réfléchir. L’Espagnol conforte son avance et grimpe 2-0. Dans le quatrième match, Nole a deux chances de revenir en match nul. Mais Nadal les annule, et lorsqu’il est en tête il rate une bosse, le ramenant 40-40. Avec deux lignes droites sur la ligne, il revient en avant et une bande qui lance le ballon du Serbe ferme la pratique pour le 3-1. La poussée du gaucher est continue, casse balle même au cinquième jeu : d’un droit sur toute la ligne il déchaîne le délire de Chatrier, désormais il est devant 4-1. Le set est désormais compromis pour Djokovic qui le perd 6-2. Nadal est possédé par un démon. Il ne laisse rien, attaque chaque balle et met encore Nole sous pression, obligé de se sauver de la pause, à six reprises, même en début de deuxième set. Mais à la septième chance, Rafa sprinte devant comme dans le premier set. Le Serbe ressemble à un boxeur frappé et prend une autre pause dans le troisième match. Le Majorquin en revanche ne s’y est pas trompé, et pour l’instant les vainqueurs sont 25 contre 12 du numéro 1 mondial. Nole, cependant, tremble, récupère le premier break et aussi le second, avec quatre matchs consécutifs, il avance 4-3. A 5-4 la buée de Nadal continue, qui abandonne le service et avec lui le set. Tout à refaire.

Recommençons une fois de plus

Nadal redémarre comme lors des deux sets précédents et après deux heures et demie, le troisième set s’ouvre à nouveau avec l’Espagnol avant une pause. Le 21 champion du Chelem doit lutter pour garder son service à 3-1, mais cette fois c’est Djokovic qui a un déclin. Il abandonne le tour de service et se retrouve sous 4-1 grâce à une double faute et un revers sorti. Désormais, la balance penche du côté de l’Espagnol. Ça fait presque trois heures qu’on joue et à Paris il fait si froid que de nombreux spectateurs commencent à quitter le stade. Rafa tente d’accélérer les chronos et termine cette fois 6-2 en « seulement » 41 minutes. Le quatrième set est rapide, Nadal perdant son service et coulant 3-0. Tous deux pressés de fermer, le Majorquin tente au 7e match de raccrocher le numéro 1 mondial mais la tentative échoue. L’occasion revient au neuvième jeu et cette fois Rafa est plus réactif, attentif, joue très profond et parvient, avec un miracle de ténacité que lui seul, à ramener le score au nul. Le tie-break décide, avec Rafa sprintant vers l’avant 2-0, puis 4-1. Et finalement, après avoir brûlé 3 balles de match, il ferme et atteint la demi-finale à Paris pour la 15e fois. Son règne.



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