L’Italie est en retard dans la construction de nouvelles centrales renouvelables : en 2022 seulement 3,4 GW de nouvelles installations pour un total de 206 600 nouvelles centrales, loin de la moyenne annuelle européenne pour atteindre les objectifs de décarbonation d’ici 2030.
Les installations concernaient les territoires de toutes les Régions italiennes, 8 jouant un rôle de premier plan : parmi celles-ci, la Lombardie celui avec la plus grande puissance installée, 420 MW dont 405 MW de photovoltaïque, suivi de Pouilles avec 338 MW, dont 237,7 d’éolien et de Sicile avec 321 MW dont 207,8 MW de photovoltaïque. Pour le solaire photovoltaïque, la Lombardie enregistre toujours la plus grande installation de MW de la région, suivie de la Vénétie avec 257 MW et de l’Émilie-Romagne avec 225,5 MW. Pour l’éolien en revanche, après les Pouilles qui enregistrent 237,7 MW de nouvelles installations, la Sicile suit avec 113 MW et la Campanie avec 71 MW. En termes de puissance hydroélectrique, le Piémont et le Trentin-Haut-Adige arrivent en tête, avec respectivement 18,5 MW et 12,3 MW. Enfin, pour la bioénergie, toujours la Lombardie avec une nouvelle capacité installée de 5,6 MW, suivie de la Campanie avec 3 MW et du Piémont avec 2,6 MW.
Prendre la photo des énergies renouvelables en Italie est Legambiente dans la XVIIe édition du Rapport « Municipalités renouvelables 2023”. Afin de demander la libération des énergies renouvelables et l’arrêt des subventions aux combustibles fossiles, l’association environnementale a organisé l’initiative « Libérez les énergies renouvelables », prévue sur différentes places italiennes les 8, 9 et 10 juin.
Italie en retard
En Italie en 2022, il n’y avait que 3,4 GW de nouvelles installations à partir de sources renouvelables pour un total de 206 600 centrales installées, dont 206 167 solaires photovoltaïques, 215 éoliennes, 145 hydroélectriques et 73 bioénergies. Pour un total de 1,3 million d’installations. Un pas en avant par rapport aux années passées (1,35 GW en 2021), mais une croissance lente et des chiffres encore trop éloignés de la moyenne annuelle européenne pour l’atteinte des objectifs de décarbonation d’ici 2030, classement qui voit l’Italie à la 22e place. En effet, compte tenu de la moyenne des installations des 3 dernières années, en 2030 l’Italie ne pourra atteindre que 25% des objectifs climatiques en termes de développement des sources renouvelables, atteignant l’objectif de 85 GW de nouvelle capacité au plus tôt 40 ans. Toujours en 2022, la couverture des sources renouvelables chute aux niveaux enregistrés en 2012 par rapport à la consommation totale d’électricité, égale à 31 %. Une conséquence de la sécheresse qui touche notre pays et qui a entraîné une baisse de la production hydroélectrique de 37,7% par rapport à 2021.
Les communes en mouvement
Il y a 7 317 municipalités qui en 2022 ont vu la construction de nouvelles centrales à partir de sources renouvelables sur leurs territoires (seulement + 14,4% par rapport à 2021 où il y en avait 6 397). Un mouvement lent – observe Legambiente – qui implique un total de 7 879 municipalités italiennes dans lesquelles il existe au moins une usine de production d’électricité à partir de sources renouvelables. Parmi celles-ci, 3 535, soit 45 % du total, sont celles qui peuvent être définies comme des municipalités électriques 100 % renouvelables. Une augmentation globale de seulement 42 communes par rapport à 2020. Les Communes du solaire photovoltaïque connaissent la plus forte croissance, il y a plus de 7 300 Communes dans lesquelles les 205 000 nouveaux systèmes photovoltaïques ont été installés (+ 14,6% par rapport à 2021 où ils étaient 6 370) de dont 44% avec une puissance moyenne de 12 kW. Ce sont 2 163 Communes qui, grâce à l’apport de cette technologie, peuvent être définies comme 100% électriques. D’autre part, 84 Communes éoliennes ont enregistré des installations en 2022, y compris de grandes et petites centrales, et 342 Communes étaient 100% électriques grâce à cette technologie. Arrêtez la géothermie à haute enthalpie, la bioénergie et l’énergie hydroélectrique en jeu.