Enquête sur le permis Amercentrale après avoir « jonglé avec les chiffres de l’azote »

Une majorité des chefs de parti du Conseil provincial veulent une enquête externe sur l’autorisation de la centrale électrique Amer à Geertruidenberg. Cela est devenu clair lundi soir lors d’une réunion de ces chefs de groupe au présidium. Seuls GroenLinks, PvdA et CDA étaient sceptiques. Diverses parties au Conseil provincial demandent une telle enquête depuis un certain temps.

La centrale électrique d’Amer à Geertruidenberg émet plus d’azote depuis la combustion de la biomasse. Si les autorisations sont effectivement devenues plus strictes, une astuce de calcul de la province a permis d’émettre plus d’azote.

En 2019, la centrale électrique a reçu un permis de la province pour brûler de la biomasse (bois), et elle est également autorisée à émettre beaucoup plus d’azote qu’il ne sortait de la cheminée lorsqu’elle fonctionnait encore au charbon et au gaz. Lors de la délivrance de ce permis, on prétendait en fait que moins d’azote serait rejeté avec une astuce légale : la province incluait un four qui était en fait hors d’usage depuis quelques années.

Le juge intervient
En les incluant dans le permis, la centrale d’Amer a obtenu plus de place pour les émissions d’azote que ce qui était autorisé, selon le juge. Le tribunal a donc annulé le permis le 2 décembre 2021. La Province aurait dû prendre une nouvelle décision sur l’octroi des permis d’ici le milieu de cette année.

Les partis du Conseil provincial sont particulièrement scandalisés par les informations fournies à ce moment-là. D’après les documents demandés, entre autres, par Willem Rutjens de JA21, la société mère allemande RWE semble avoir exercé une pression considérable sur les administrateurs et les responsables pour qu’ils approuvent la demande de licence. De plus, il y a des questions importantes quant à savoir si l’exécutif provincial a partagé toutes les informations avec le conseil provincial sur l’ensemble du processus de permis.

« Cette affaire sent, et non l’azote », dit Rutjens, « la jonglerie avec les chiffres de l’azote, l’obtention hâtive du permis… Il est temps de clarifier ce qui s’est passé ici. »

Cibles d’azote
Tout nouvel octroi de permis est particulièrement sensible maintenant que le gouvernement central élabore des plans de grande envergure pour lutter contre les émissions d’azote dans les provinces. Le plan du ministre van der Wal (Nature et azote) stipule que des objectifs d’azote seront convenus avec les provinces afin de réduire de moitié les émissions d’ici 2030.

Début mai, il devrait être clair par province quelle nature est dans le pire état et quelles mesures sont nécessaires pour restaurer cette nature. L’Amercentrale est situé juste à côté de la zone Natura2000 De Biesbosch. Des modèles ont montré que l’azote émis par la centrale d’Amer ne s’y dépose pas seulement, mais aussi bien au-delà.

Racheter les agriculteurs
Les projets du ministre Van der Wal ont des conséquences majeures pour les agriculteurs du Brabant. Les agriculteurs sont autorisés à s’arrêter volontairement, mais il y a des frais en retour. Si cela se traduit par une réduction insuffisante de l’azote, les agriculteurs pourraient éventuellement être expropriés.

Avec des mesures de grande envergure de ce type en vue, il est impossible d’expliquer un permis accordé à tort pour la centrale électrique d’Amer et les fortes émissions d’azote associées, selon les partis du PS.

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La Cour des comptes du Sud était également présente à la réunion des présidents de groupe lundi soir. Il s’agit de la Cour des comptes commune pour les provinces du Brabant septentrional et du Limbourg. Ils enquêtent à partir d’une position indépendante pour savoir si la province dépense l’argent avec prudence.

Le PS ne peut pas charger la Cour des comptes de mener une telle enquête, la Cour des comptes doit décider par elle-même. Le tribunal a annoncé son intention lundi soir. La décision finale sera prise dans trois semaines.



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