Les Belges ont recommencé à se sentir plus heureux pour la première fois depuis le début de la crise du coronavirus. Cela ressort de la dernière édition de l’enquête nationale sur le bonheur de l’UGent-NN.
Il compile un score de bonheur basé sur un échantillon de 1 602 Belges. Lors de la première épidémie de corona, ce chiffre est passé d’une moyenne de 6,7 à 6,2 en décembre 2020. La dernière mesure montre une légère – mais significative – augmentation à 6,4.
Pourtant, la reprise n’est pas que des nouvelles positives. Les chercheurs notent que les répondants rapportent beaucoup moins d’émotions positives, se sentent moins énergiques et ont plus souvent peur qu’auparavant. La dernière mesure est organisée en janvier et février. Et la tendance négative se poursuit dans tous les groupes d’âge.
Le sentiment croissant de bonheur, en revanche, est principalement constaté chez les jeunes, les travailleurs et les indépendants. Des groupes qui ont beaucoup souffert pendant la crise. Les jeunes (18-35 ans) en particulier ont connu la plus forte augmentation de bonheur. Ils passeront de 5,8 sur 10 en décembre 2020 à 6,3 sur 10 début 2022. La hausse est limitée dans les autres tranches d’âge.
Citation
Le bonheur peut être en partie créé, mais certains facteurs ou événements échappent à votre contrôle.
Éléments d’un score chanceux
Notre niveau de satisfaction vis-à-vis de notre situation financière, notre tranquillité d’esprit et notre degré d’autonomie sont les trois éléments les plus déterminants pour obtenir un score de bonheur élevé. Les personnes satisfaites de leur situation financière sont deux fois moins susceptibles d’être heureuses. Les personnes qui jouissent d’une grande tranquillité d’esprit ont 40 % plus de chances d’être heureuses et les personnes qui jouissent d’une grande autonomie ont un quart plus de chances d’être heureuses.
Les chercheurs notent également que les Flamands obtiennent de meilleurs résultats. Ils ont un score de bonheur plus élevé et obtiennent souvent de meilleurs résultats sur les facteurs sous-jacents. Le professeur d’économie de la santé Lieven Annemans fait référence à la catastrophe naturelle survenue l’été dernier. À cette époque, plus de 40 personnes ont été tuées, mais les dommages économiques se sont chiffrés en milliards.
« Les conséquences de cela, et certainement les conséquences financières, se font encore sentir aujourd’hui », déclare Annemans. «Ce sont des éléments que vous ne pouvez pas contrôler à première vue et qui échappent au contrôle de chacun d’entre nous. Le bonheur peut être en partie créé, mais certains facteurs ou événements échappent à votre contrôle.
Un Belge sur cinq a souvent peur
Le grand groupe de 22 % de personnes qui disent avoir souvent ou toujours peur est également frappant. « On peut se demander si les Belges ont encore peur du virus ou de l’avenir de la société. » Annemans appelle les gens à s’armer contre la pression négative sur le bien-être.
Cela peut être fait en repensant aux expériences positives, en considérant les échecs comme un processus d’apprentissage et en n’évitant pas les défis. L’entraide, la bienveillance et les encouragements contribuent à un meilleur sentiment de bonheur. À son tour, le gouvernement peut réduire la charge administrative, stimuler les activités de quartier et renforcer les associations.
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